Troisième entreprise à but d’emploi du département, les ateliers d’Oxalys ont pris leurs quartiers en mai dans la zone industrielle de Jaunay-Marigny. Ici, on trie, on coud, on répare, on valorise des objets promis à l’abandon. Mais surtout, on retisse un lien avec le monde du travail. Problèmes de santé, précarité financière, difficultés de mobilité… Autant de freins qui ont tenu ces salariés éloignés de l’emploi pendant plus de six ans en moyenne. Aujourd’hui, tous partagent la même volonté : se reconstruire par le travail. Avec Oxalys, ils ont trouvé un cadre capable de redonner un second souffle à leur carrière. « Nous proposons des postes adaptés aux envies et compétences de chacun, mais aussi à leurs aspirations, en leur offrant des formations en réparation électroménager ou en habilitation électrique », explique Océane Jégat, codirectrice de la structure. Toujours en phase expérimentale, le dispositif fonctionne avant tout comme un tremplin vers l’emploi durable. Tous les salariés sont rémunérés au Smic et accompagnés vers un poste stable. « Notre objectif, c’est l’emploi. Nous ne nous substituons pas à France Travail : nous venons en complément pour qu’il n’y ait plus de personnes privées d’emploi de longue durée sur le territoire de Jaunay-Marigny et Dissay ».
Triés, nettoyés, réparés, les objets trouvent une nouvelle vie dans le magasin d’Oxalys, installé dans l’ancienne poste de Dissay. Ce local réhabilité de 60m² accueille désormais friperie, brocante et espace déco, où chineurs et simples curieux trouveront à coup sûr leur perle rare. « Les salariés présents sur place ont suivi une formation pour se familiariser avec les métiers de la vente, la gestion de caisse ou encore les logiciels professionnels. » Une entrée en matière pour les vendeurs avant de réinvestir l'ancienne maison de pays, futur magasin de 300m². L’objectif est d’embaucher 80 personnes d’ici 2029, sous réserve que la proposition de loi visant à pérenniser le dispositif soit adoptée. Plus d'une centaine de maires et présidents d'intercommunalités -dont Léonore Moncond'huy- ont signé une tribune de soutien au dispositif dans Libération.
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