Le CFA Académique mise sur son expérience

Le CFA Académique fête ses vingt ans. Cette structure, qui fédère les 1 400 apprentis des lycées professionnels de l’académie de Poitiers (ex-Poitou-Charentes), a construit son développement sur la mixité de public et de parcours.

Romain Mudrak

Le7.info

L’idée s’est peu à peu imposée au fil des années… Les lycées professionnels du secteur public aussi proposent des formations en apprentissage au même titre que le CFA du bâtiment ou celui de la Chambre des métiers. 
220 formations précisément, allant du CAP au bac+3, représentant 19 filières professionnelles, sont désormais proposées dans les 64 unités de formation d’apprentis présents dans les lycées de l’académie de Poitiers (dont 17 dans la Vienne). Un maillage territorial inégalé.

Comme la plupart des CFA, les effectifs d’apprentis en lycées pro ont connu une forte progression depuis la loi de 2018 pour « la liberté de choisir son avenir professionnel » et la hausse des aides aux entreprises post-Covid19 (+25 % entre 2018 et 2022) avant de se stabiliser à environ 1 400 alternants (dont 171 dans la Vienne).

Mais alors que le CFA Académique, qui fédère l’ensemble, s’apprête à fêter ses vingt ans, il subit depuis quelques mois un retournement de tendance. Le nombre global de contrats d’apprentissage signés a diminué de 15 % en 2025 au niveau national en comptant les entrées de septembre. La conjoncture économique et surtout la réduction des aides publiques à l’embauche d’apprentis ne sont évidemment pas étrangères à ce phénomène...

Une classe, deux profils

Dans ce contexte morose, le CFAA semble tirer son épingle du jeu pour l’instant avec une baisse uniquement de 10 %. La raison ? Les apprentis ne trouvant pas de contrat cette année peuvent tout de même intégrer une formation professionnelle sous statut scolaire. « C’est le principe de la mixité de public, souligne Catherine Bontemps, responsable du CFAA. Les jeunes peuvent effectuer une première année sous statut scolaire, faire des stages en entreprise et débuter plus tard sous statut d’apprentis, salariés d’entreprise. A l’inverse, ils peuvent aussi démarrer comme apprentis et, en cas de rupture de contrat, continuer sous statut scolaire. Le parcours est sécurisé. » Depuis vingt ans, la formule séduit. En classe, élèves et apprentis se retrouvent régulièrement ensemble. L’occasion de partager leurs expériences.

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