Meilleur rebondeur, contreur et numéro 1 à l’évaluation d’Elite 2, l’intérieur tricolore Narcisse Ngoy (2,14m, 21 ans) est sur son petit nuage à l’heure de retrouver son ancien club, Rouen, vendredi. Avec les Bleus à l’horizon pendant la trêve internationale.
                                    
                                    
                                    Recevoir un appel de Boris Diaw la veille d’un match -Châlons-Reims, le 25 octobre- fait toujours son petit effet. Le manager général des Bleus du basket et ancien NBA’er a pourtant dû laisser un message à Narcisse Ngoy pour lui proposer un « deal » unique. « Je l’ai rappelé et Il m’a demandé si je voulais être partenaire d’entraînement de l’équipe de France fin novembre. J’ai accepté tout de suite car c’est une opportunité incroyable ! En faire partie est l’un des objectifs dans ma carrière », glisse-t-il d’une voix posée.
Arrivé de Rouen, signataire d’un contrat longue durée à Bourg-en-Bresse -quatre saisons-, l’intérieur francilien arpège ses gammes à Poitiers avec succès. Après neuf journées de championnat, il éclabousse l’Elite 2 de son talent : meilleur rebondeur (12,6 prises par match), meilleur contreur (3,2), joueur le plus adroit (79%) et numéro 1 
à l’évaluation (22,8). Qui dit mieux ? « Je suis plutôt satisfait de mon début de saison, même si je dois progresser aux lancers francs (45,7% de réussite) », avance le fils d’une ancienne basketteuse. Passée par les U18 de Paris Basket et formé à Roanne, Ngoy a poursuivi sa progression en Normandie la saison passée. Avant de se voir confier des responsabilités dans la raquette poitevine. « Le coach me fait confiance et mon nombre de minutes a doublé. Il me laisse sur le terrain, même lorsque je fais des erreurs. » Succéder à Jonathan Jeanne, à 21 ans, n’avait pourtant rien du cadeau. Mais celui qu’on compare souvent à Moustapha Fall a les épaules taillées pour le 
job. « Il a une faculté à progresser impressionnante, remarque Andy Thornton-Jones, coach du PB. Il produit déjà beaucoup de choses mais ça reste un diamant brut. »
« Que je sois 
à la hauteur »
« En venant ici, je me suis dit que j’allais être un peu le remplaçant de Jeanne, même si on n’a pas le même style de jeu. Il fallait que je sois à la hauteur. » Pari tenu jusque-là, même si le PB86 a vécu un début de championnat cahin-caha, « en partie dû aux blessures de Marcus (Hammond) et Ivan (Ramlajk) ». 
« Mais depuis qu’ils sont revenus, ça se passe beaucoup mieux. » Narcisse Ngoy n’a pas choisi de poser ses valises ici par hasard. L’éclosion des deux Fall (Moustapha et Youssoupha) et la résurrection de Jeanne constituent « la principale raison » de sa présence sous le maillot du PB86. Dans ses rêves les plus fous, le natif de Saint-Maur se verrait bien en Euroligue, « sous le maillot du Paris Basket » 
Fred Fauthoux, coach de la JL Bourg et sélectionneur des Bleus, surveille son évolution de près. En couveuse dans la Vienne, son futur joueur lui apporte de solides garanties jusque-là. Dès 2026-2027, il devrait rejoindre un certain Yvann Mbaya, lui aussi passé par le PB, dans la raquette burgienne. Avant de viser encore plus haut ?
                                    DR PB86