Ancien chef du service de réanimation du CHU de Poitiers, René Robert consacre une partie de sa retraite à l’écriture. Le médecin vient de sortir Organes fatals, un recueil de neuf nouvelles pour « parler de la mort sans tabou ».
                                    
                                    
                                    Les plus fidèles lecteurs du 7 se souviennent de ses Regards pleins d’humour distillés dans nos colonnes lors de la saison 2016-2017. Comme celui consacré aux... cons. Extraits : « Ça sonne bien « gros con », ça défoule comme une bonne paire de baffes verbales. Mais pourquoi gros ? Certes, il y a de plus en plus d’obèses. Mais si le cerveau est essentiellement constitué de corps gras, il n’y a pas de proportionnalité entre la connerie humaine et le poids : l’une est infinie, l’autre heureusement pas. » Retiré des « affaires » et désormais résident rochelais, René Robert continue de coucher ses idées sur le papier, mais pas que. 
« J’anime tous les quinze jours un espace de discussion destiné aux usagers pour les aider à écrire leurs directives anticipées », prolonge celui qui est aussi médiateur hospitalier en Nouvelle-Aquitaine.
Deux romans 
en préparation
Dans son dernier ouvrage, Organes fatals, sorti fin septembre, l’ancien médecin réanimateur du CHU de Poitiers s’efforce de « résoudre » le conflit entre la vie et la mort, à travers neuf histoires. « Neuf rencontres avec la mort pour lui opposer des pensées protectrices, fatalistes ou rédemptrices. [...] Neuf façons d’accepter l’inexorable, de l’assumer et d’en rire dès que possible. » Le membre du Conseil national autoproclamé de la vieillesse (Cnav) charrie ainsi des trajectoires personnelles qui sont, au fond, assez universelles. Celle de Christian, 
59 ans, heureux greffé du rein dont l’esprit s’embrume d’un coup à l’idée de savoir qui est son donneur. Ses titres de chapitres -Recto-verso, Rose infernale, Même pas peur, Canicule...- donnent à eux seuls le ton de l’ouvrage. « Il y a du décalage, de l’amusement et de la réflexion », précise l’auteur. Son conseil à ses futurs lecteurs : 
« Amusez-vous ! ». 
La couverture d’Organes fatals est signée de son épouse Marie-Françoise Robert, peintre par passion. « MFR de ses initiales, comme Aimer faire », observe le médecin, tout à sa joie de livrer son premier ouvrage au jugement populaire. Le dernier ? Pas vraiment. Un roman policier et un autre « de société » sont en cours d’écriture. René Robert a une imagination débordante et une solide culture scientifique propre à embarquer pas mal de monde dans son univers parallèle. Y compris les cons ! 
Organes fatals, de René Robert
Les Impliqués éditeur
 - 254 pages - 24€.