Locatif, le retour en grâce ?

Quelque peu délaissé par les particuliers ces deux dernières années, l’investissement locatif semble reprendre du poil de la bête depuis l’été. A la stabilisation des taux autour de 3%, s’ajoute la promesse de transactions à des prix attractifs et de rentabilités accrues sur le long terme.

Nicolas Boursier

Le7.info

Année après année, Poitiers est érigée par les observateurs du marché de l’immobilier en exemple de cité où il fait bon vivre et bon investir. « C’est toujours le cas, martèle Benjamin de Tugny. Encore plus depuis que le parc locatif s’est débarrassé de quelques sinistres passoires énergétiques et autres bâtiments obsolètes. » Bien que spécialiste du marché châtelleraudais, le président de la Fédération nationale de l’Immobilier 86, 16 et 79 sait tout -ou presque- des claudications de l’activité immobilière poitevine. Côté sautes d’humeurs, on est plutôt sur le haut de la vague. « A Poitiers comme à Châtellerault, confirme-t-il, mes confrères et moi notons un vrai regain de vitalité du secteur locatif depuis quelques semaines, c’est vraiment tout récent. »


La qualité avant tout

Avec des taux d’intérêt stabilisés autour de 3%, des prix immobiliers qui ont eux-mêmes fléchi au cours des trois dernières années (-5% en moyenne nationale) et des loyers qui ont inversement suivi une courbe inflationniste (+8% en trois ans), les conditions sont réunies pour encourager l’investissement locatif. « Toutes ces données sont autant d’opportunités de rendement supplémentaires pour les candidats à l’achat », appuie Benjamin de Tugny.
 A Poitiers, où la demande locative, principalement celle des étudiants, est beaucoup plus forte que dans le Nord-Vienne, les prix immobiliers restent tellement attractifs (autour de 2 200€/m2 en moyenne) qu’un deux-pièces de 40m2 peut « aisément » se négocier à 90 000€. Et proposer in fine une rentabilité locative brute des plus intéressantes. 
« Entre 6 et 6,5% en moyenne, illustre le président de la Fnaim. Sur Châtellerault, on est carrément à 8%. L’offre en logements décents y est certes réduite, mais ceux que l’on vend pour être refaits de fond en comble sont généralement transformés en appartements de grande qualité. Les aides à la rénovation, notamment énergétique, sont de vrais encouragements pour les candidats investisseurs. » 
Quant aux locataires, on constate qu’ils sont majoritairement prêts à payer des loyers supérieurs dès lors que qualité et confort sont au rendez-vous. « Cette équation qualité-prix, conclut l’agent immobilier, est effectivement de mieux en mieux perçue et acceptée. » N’est-ce pas finalement là la meilleure nouvelle à apprendre à tous ceux qui hésitent encore à acheter pour louer ?

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