Exilé aux Etats-Unis depuis septembre 2024, le Poitevin Romain Gireme poursuit son rêve : devenir cycliste professionnel « d’ici deux à trois ans ». Un autre sportif local a également franchi l’Atlantique avec le même dessein.
Depuis un laboratoire universitaire du Texas, Romain Gireme enchaîne les coups de pédale sur un vélo elliptique. Son test VO2 s’est « bien passé »,
il passe en mode récupération l’air décontracté. Depuis septembre 2025, le sociétaire du Cycle poitevin (19 ans) a rejoint la Midwester state university, après avoir démarré son aventure américaine à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. « Je voulais découvrir un autre environnement et me consacrer au vélo, alors que l’an dernier j’ai fait beaucoup de cross-country »,
explique-t-il. Une vilaine fracture de fatigue l’a stoppé en plein élan. Celui qui vaut 32’ sur 10 000m et a goûté (un peu) au triathlon vise désormais une saison pleine sur le vélo, à raison de 20 à 25 heures d’entraînement par semaine.
« Deux à trois ans
pour y arriver »
« J’ai déjà fait quatre-cinq compétitions en VTT et quelques courses de Gravel, commente-t-il. Mais le vrai démarrage de la saison sur route, ce sera en janvier. C’est la discipline que je préfère. » Avant cela, le Quincéen reviendra en France pour les fêtes histoire de revoir la famille, les copains et de profiter « de la bonne nourriture ». Pas question cependant de se laisser aller à des excès coupables pendant ce winter break. Le champion de France des sapeurs-pompiers de course sur route et en contre-la-montre (2023) n’a pas renoncé à faire du cyclisme son métier. « Je me donne deux à trois ans pour y arriver, sinon je bosserai dans le commerce, tranche l’étudiant, admiratif d’un certain Paul Seixas, vice-champion du monde 2025 derrière Pogaçar. Il a le même âge que moi ! »
Au-delà de l’expérience humaine, Romain Gireme apprécie l’encadrement proposé à l’université où « tout est fait pour qu’on performe » avec « un suivi très poussé ». Suffisant pour s’approcher d’un peu plus près du peloton professionnel ? A défaut de rouler déjà avec les meilleurs, l’athlète apprécie ses étés « en famille » sur les routes du Tour de France;
Bolanga aussi
Si Romain Gireme côtoie quatre autres Frenchies au Texas, footballeurs et golfeur, deux Poitevins tentent de se faire un nom outre-Atlantique. Le premier à avoir tracé la route s’appelle Noah Bolanga (2,03m, 22 ans).
Après Saint-Bonnaventure, le fils de Sako Bolanga, formé à Orléans, évolue désormais sous le maillot des Trailblazers d’Utah Tech avec des statistiques très correctes : 11,1pts, 5,3rbds et 1pd.