Suivi, conseil, atelier cuisine… Le PB86 accompagne ses joueurs vers une alimentation adaptée à leurs besoins nutritionnels, gage de performance. A eux ensuite de faire les efforts nécessaires.
Ils multiplient les « cakes » face à l’adversaire et brillent grâce aux « caviars » de leurs coéquipiers, mais côté cuisine aussi, les joueurs du PB86 se doivent d’être des chefs. L’alimentation est un enjeu important pour ces athlètes de haut niveau qui enchaînent deux entraînements par jour et parfois deux matchs par semaine. Alors le club s’est organisé. « Un cuisinier partenaire conçoit des repas adaptés qui nous sont livrés tous les midis à la salle, explique Alexandre Schutz, responsable de la performance. Les joueurs ont le choix de les prendre ou pas. » Le soir, ils se débrouillent. En revanche, lors des déplacements, les menus sont transmis à l’hôtel qui se charge de tout préparer, même la collation d’après-match.
Tous les joueurs sont pesés une fois par semaine. Ils disposent d’une application qui les aide à adapter leur alimentation à leurs besoins. « La formule est différente selon le gabarit, le métabolisme de base, leur activité et les objectifs de poids, poursuit Alexandre. J’intègre aussi les besoins en protéines, glucides et lipides. » Ensuite ? C’est à eux de respecter les consignes. Impossible de surveiller ce qu’ils font chez eux. « J’aime bien me faire un fast-food pour me récompenser d’un bon entraînement », admet l’un d’eux. Si la plupart ont compris que la qualité de leurs prestations et leur longévité dans ce métier dépendent aussi de leur alimentation, d’autres s’autorisent des entorses à la règle.
Atelier cuisine
Beaucoup sont encore très jeunes, vivent loin de leur famille et n’ont pas appris à cuisiner avant de signer leur premier contrat pro. Alors pour eux, le PB86 a noué un partenariat avec le laboratoire universitaire Move qui leur propose des ateliers de nutrition. La semaine dernière, huit joueurs parmi les plus jeunes se sont ainsi retrouvés au QG, le lieu sport-santé de la Technopole du Futuroscope. Après une demi-heure de théorie sur les meilleurs ingrédients pour bien récupérer après l’effort, ils ont cuisiné un bowl de légumes et poulet, sauce cacahuète. Une vraie leçon d’humilité. Les gestes n’étaient pas vraiment assurés mais ils ont tous pu manger leur propre plat au terme de la journée.