Avocat dans le cabinet Jouteux - Carré-Guillot à Saint-Benoît depuis six ans, Stéphane Pilon revient sur ses débuts et brise quelques idées reçues.

Romain Mudrak

Le7.info

Comment avez-vous constitué votre première clientèle ?
« J’ai intégré ce cabinet dès la sortie de l’Ecole d’avocats. Démarrer seul, sans carnet d’adresses, est impossible. En tant que collaborateur, j’ai d’abord étudié les dossiers confiés au cabinet. Mais avocat demeure une profession libérale, je me suis donc fait progressivement ma propre clientèle à travers les commissions d’office. Au bout de plusieurs années, la logique veut qu’on s’associe aux fondateurs du cabinet ou que l’on crée le sien. »

Quel était votre salaire à vos débuts ?

« A mon époque, l’Ordre des avocats fixait une rétrocession d’honoraires minimum de 1 400€, versée par le cabinet. En enlevant les charges, j’avais un revenu qui s’élevait à environ 920€. Actuellement, à titre de comparaison, cette rétrocession se monte à 1 850€ en première année. Ma petite clientèle bénéficiait souvent de l’aide juridictionnelle. Et je peux confirmer que l’indemnisation était faible. Bref, contrairement à une image répandue, les avocats sont souvent moins payés qu’un commercial en début de carrière. »

Pourquoi avez-vous choisi cette profession ?
« Mon souhait était de connaître le droit qui régit notre société pour aider les gens. Je pars du principe que tout le monde peut être un jour ou l’autre confronté à la justice en tant que prévenu ou victime. Je ne suis pas déçu, les jours ne se ressemblent jamais. »

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