Le maire de Poitiers, Alain Claeys, a réussi un coup de maître, hier soir, en faisant renouveler à l’unanimité du conseil municipal l’abattement général à la base sur la taxe d’habitation.

Laurent Brunet

Le7.info

La politique locale est faite de petites victoires. Celle d’Alain Claeys, sur un pan de la politique sociale de la municipalité, est d’autant plus une réussite qu’il a rassemblé majorité et opposition. 
Trois petits points… Ceux inscrits en conclusion de l’annonce de la délibération auront livré le résultat escompté par l’équipe d’Alain Claeys. La possibilité d’une remise en cause de ce bouclier fiscal, institué en 1983 par Jacques Santrot, et son adjoint aux Finances de l’époque, Jean Martin, avaient ainsi éveillé quelques doutes du côté de l’opposition. 
Mais en y regardant de plus près, la manœuvre est pleine de maestria. En laissant la porte ouverte à une remise en cause de cet abattement, chaque frange de l’opposition était sur le pied de guerre. Puis Alain Claeys a ouvert la séance du conseil municipal en l’annonçant clairement : « Il n’est pas question de revenir sur ce bouclier fiscal ». 
De Daniel Ayrault (UMP-Nouveau Centre) à Maryse Desbourdes (NPA) en passant par Philippe Mahou (Modem et Indépendants), ils n’avaient plus qu’à rengainer leurs argumentaires. « Dont acte ! », a énoncé l’élu d’extrême gauche. Un à un, les différents groupes présents au conseil municipal ont malgré tout été de leur diatribe sur la taxe d’habitation. 
Certes, les avis divergent sur cet impôt local. Mais, hier soir, ils se sont tous rassemblés derrière Alain Claeys pour renouveler le bail de l’abattement à la base.

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