Hortefeux au pas de charge

Après le déchaînement de violence du week-end dernier, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a rendu visite aux commerçants poitevins victimes des saccages.

Christophe Mineau

Le7.info

C’est au pas de charge que Brice Hortefeux est venu au chevet des Poitevins, lundi après-midi. Une visite organisée en toute hâte, dans la nuit de dimanche à lundi, et annoncée au petit matin sur les radios. A tel point que le maire de Poitiers, Alain Claeys, n’en était toujours pas informé à l’instant de se rendre, dès potron-minet, dans les bureaux de France Bleu Poitou.

Le ministre de l’Intérieur s’est d’abord arrêté une quinzaine de minutes au commissariat de Poitiers où il a donné un point presse. Solennel, Brice Hortefeux n’a pas mâché ses mots, dénonçant les « casseurs d’Ultragauche », tout en souhaitant que « la justice les sanctionne durement».

« Un travail bien fait »

Défendant les services de police, le ministre a d’abord voulu démontrer que l’Etat n’avait pas failli dans sa mission. « L’objectif des manifestants a échoué, puisqu’ils n’ont pu empêcher le transfèrement de la prison de Poitiers vers celle de Vivonne, ce qui était leur principale intention. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont fait venir des manifestants supplémentaires avant de discréditer une manifestation locale et de saccager le centre-ville de Poitiers. »

Dans la foulée, Brice Hortefeux a fait une halte à la mairie où il s’est entretenu avec Alain Claeys pour faire le point sur la situation. Ce dernier en a d’ailleurs profité pour dire au ministre que les services de police avaient « bien fait leur travail ». Mais le maire de Poitiers a aussi pointé du doigt « le manque d’effectifs en ville samedi après-midi alors qu’ils étaient en nombre plus important le dimanche lors du transfèrement des prisonniers de Poitiers vers Vivonne».

Lors de son petit tour de ville au départ de la mairie, en direction de la Place du Marché, « le premier flic de France » s’est arrêté dans plusieurs commerces saccagés, notamment à France Télécom et à La Mutuelle de Poitiers où il a longuement parlé avec son responsable, Philippe de Bony. En présence d’Alain Claeys, il a précisé que « la solidarité de l’Etat jouerait en faveur des commerçants sinistrés si les assurances ne suivaient pas».

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