Le Futuroscope fait  sa révolution verte

En cours d’installation sur la verrière de la Cité du Numérique du Futuroscope, 900 m2 de panneaux voltaïques produiront de l’électricité d’ici un mois. L’ultime projet de ce genre ?

Antoine Decourt

Le7.info

28 000 cellules voltaïques. 900 m2 de panneaux. Les chiffres sont impressionnants. Le chantier pharaonique, mené en ce moment-même, atteste de l’engagement pris par le Futuroscope en termes d’énergies renouvelables. En mettant à disposition la très symbolique Cité du Numérique, le parc d’attraction a offert à Sergies un terrain de jeu idéal au développement de ce « projet sur grande surface ».

Seul bémol: avec les nouvelles donnes, « un tel chantier serait aujourd'hui impossible à mener ». Emmanuel Julien, directeur général de Vienne Photovoltaïque, porteur de cette colossale entreprise, a le mérite d’être honnête. Car les récentes mesures gouvernementales concernant le rachat d’électricité ont compromis le développement des programmes du même genre.

Le photovoltaïque
n’est pas mort


« Avec ce projet, nous sommes encore sur les anciennes bases tarifaires, explique le DG de Sergies. Initié fin 2009, il a bénéficié d’une dynamique favorable (…) Il ne faut cependant pas céder au catastrophisme. Des changements sont attendus. »

Du côté de « Jit-Solaire », maître d’œuvre des travaux, le propos est plus nuancé. « Ici, nous travaillons uniquement avec des entreprises françaises, explique Jean Donnelly, son directeur général. Désormais, il sera tout simplement impossible d’agir de la sorte. Dans des soucis de rentabilité, nous ne pourrons bientôt plus en appeler aux constructeurs nationaux de panneaux photovoltaïques. »

Une filière française en péril ? La réponse de Louis Caudron est « non ». « L’accident de Fukushima a rebattu les cartes, dixit le président de Sergies. Conséquence de la catastrophe japonaise : la place du nucléaire dans la production d’électricité en France va être bouleversé. »

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