Une trentaine de représentants d’universités libanaises, syriennes et égyptiennes sont actuellement à Poitiers pour se former à l’utilisation d’un logiciel original visant à faciliter l’insertion professionnelle des étudiants, « Voca ».
L’inquiétude planait au-dessus de ce déplacement. La répression organisée en Syrie et surtout la position du gouvernement français dénonçant les actes du pouvoir syrien auraient pu empêcher les ressortissants de ce pays de venir à Poitiers. Finalement, Mayssa Sioufi, professeur de Lettres à l’université de Damas, assure que sa délégation a obtenu son visa « dans un délai plutôt rapide de douze jours ». Selon elle, le plus grand problème consistait à « organiser le voyage en pleine période d’examen ».
Onze universités du Moyen-Orient (6 libanaises, 3 égyptiennes, 2 syriennes) ont donc envoyé des représentants. Parmi eux, des enseignants-chercheurs, des administratifs et des informaticiens. Ce programme européen, lancé par l’université de Poitiers et baptisé « Tempus Oipules », revêt une importance particulière pour les participants : « En Syrie, les étudiants choisissent leur futur métier au pif, sans vision très claire des débouchés réels, ni même des compétences nécessaires pour l’exercer, explique Mayssa Sioufi. Il n’existe pas d’outils pour aider les lycéens à déterminer leur orientation. Les fiches métiers sont particulièrement attendues des jeunes et des employeurs. L’avantage, c’est que l’ensemble sera traduit en arabe pour être diffusé plus largement. »
Avant sa venue à Poitiers, la délégation a également découvert les services d’insertion professionnelle des universités de Iach (Roumanie) et de Coïmbra (Portugal).