Dans l’enfer de la "jungle marathon"

Didier Mesmin et Jean-Stéphane Bobeau viennent de participer à la "jungle marathon", au Brésil. Les deux Poitevins ont vécu une aventure hors du commun.

Arnault Varanne

Le7.info

Après dix-sept heures d’avion et quatre-vingt dix minutes de TGV, ils ont enfin rejoint leurs pénates. Plus de dix jours que les deux sapeurs-pompiers de la caserne de Saint-Eloi avaient délaissé leur confort pour l’inhospitalière jungle brésilienne. «La jungle marathon, c’est très dur, confie d’emblée Didier Mesmin. Personnellement, j’ai senti dès le départ que ça ne passerait pas. » En cause, « une digestion contrariée » synonyme de difficultés à « enchaîner les efforts ». « Je n’ai jamais autant bu de ma vie. Là-bas, on transpire du matin au soir… »

Ancien militaire détaché en Guyane, son compère Jean-Stéphane Bobeau a, lui, moins souffert physiquement. Mais les traversées de rivières au petit matin -avec présence d'anacondas dans le coin- ou encore les passages de mangroves ont pesé sur les organismes. «Du coup, au lieu de faire le grand circuit, on s’est contenté du petit, avec l’étape de 108km en moins.» Résultat, une jolie deuxième place au classement final en 32h08’. Juste derrière des concurrents autrichiens. Pas mal !

Au-delà de leur performance, et de l’expérience humaine inoubliable, Didier Mesmin et Jean-Stéphane Bobeau conserveront un mauvais souvenir de l’organisation. « Zéro sur toute la ligne…, déplore l’adjudant-chef. Des concurrents brésiliens se sont arrangés pour s’alimenter auprès des villageois, alors que nous devions être en autonomie. Une autre participante brésilienne a enlevé tous les balisages sur le parcours. Bref, ce n’était pas du tout équitable. »

A savoir
Les deux aventuriers tiennent à remercier leur employeur, le Service départemental d'incendie et de secours, pour son soutien actif.

À lire aussi ...