Rentrée 2013 : les profs tombent du ciel

Le recteur a dévoilé une partie des moyens alloués à l’académie pour la rentrée 2013. La priorité est donnée aux zones rurales et à l’accueil des moins de 3 ans, dans une région où les effectifs enseignants sont en hausse.

Romain Mudrak

Le7.info

Certaines nouvelles sont agréables à annoncer quand on est recteur. Ce matin, au terme du comité technique académique, qui rassemblait syndicats d’enseignants et autres représentants de la communauté éducative, le budget de l’académie de Poitiers a été adopté à la majorité. Ce qui a rarement été le cas ces dernières années.

Comme dirait l’autre, le changement, c’est maintenant ! Au ministère de l’Education nationale, cet item se traduit notamment par une hausse conséquente du nombre d’enseignants. Outre les 35 équivalents temps plein (ETP) arrivés en septembre 2012, l’académie bénéficiera, à la prochaine rentrée, de 98 ETP supplémentaires dans le premier degré (dont 24 dans la Vienne) pour 143 877 élèves (+432). Le second degré (et principalement le collège) n’est pas en reste avec 100,5 ETP supplémentaires, comprenant la dotation de l’Etat et le redéploiement local des forces vives.

Si l’attribution des effectifs par établissement n’est pas encore fixée, une chose est claire : le milieu rural sera privilégié. Les petits collèges d’environ 200 élèves seront confortés. Exit, les rumeurs de regroupement. « La logique budgétaire ne passera pas avant la pédagogie », clame fièrement le recteur, Jacques Moret.

La scolarisation des enfants de moins de 3 ans constituera un autre axe fort de cette rentrée. Dans la Vienne, deux postes seront spécialement affectés à cet accueil permettant « une meilleure socialisation ». Reste qu’il faudra bien déterminer les besoins. Malgré une apparente pénurie, 5 469 places demeureraient vacantes dans la région, selon le rectorat.

Tout ne pouvait pas être idyllique. Plébiscité pour son travail, le Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) ne sera pas renforcé cette année. « Une réforme est en cours », note le recteur. Les directeurs d’écoles primaires ne disposeront pas non plus d’un soutien administratif dans l’immédiat. La dernière marche vers le bonheur attendra…

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