La cérémonie des voeux de la Région chahutée

La cérémonie des vœux de la Région Poitou-Charentes a été mouvementée, ce soir, à Poitiers. Des salariés d’Itron et des membres du collectif « Non à la LGV » attendaient de pied ferme la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal.

Florie Doublet

Le7.info

Dès son arrivée, l’ancienne présidente de Région a été huée. Elle a même essuyé quelques insultes. « Dégage, rentre à Paris ! », pouvait-on entendre dans les rangs des manifestants. Jean-François Macaire, président de Poitou-Charentes, a tenté de calmer le jeu lors de son discours. « S’il vous plaît, vos représentants nous ont promis que vous nous laisseriez nous exprimer dans le calme. Il y a un temps pour tout », a-t-il déclaré.  A propos des licenciements annoncés par le groupe Itron, l’élu a tenu à « apporter (son) soutien aux salariés et à leurs familles ».

Lorsque la ministre a souhaité prendre la parole, elle a une nouvelle fois été invectivée par les membres du collectif « Non à la LGV ». Impassible, Ségolène Royal a énuméré les atouts de la région et les « combats qu’il reste à mener en faveur de l’environnement ». « Comme nous avons coutume de le dire, il faut mettre en place « l’écologie positive » ».

Elle a d’ailleurs conclu son discours par un dicton indien : « Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l'argent ne se mange pas. »
 

Grande région : « Tout le monde sait ce que je pense »

En marge de la cérémonie des vœux de la Région Ségolène Royal a été interrogée sur la future « grande région ». Jean-François Macaire et Alain Rousset sont tous deux candidats à sa présidence. « Je ne vais pas interférer dans les primaires… Bon, tout le monde sait ce que je pense. Par définition, je suis solidaire de ma région. Aujourd'hui, pour cette cérémonie, j'étais au côté de Jean-François Macaire...  Mais je ne vais pas intervenir compte tenu de mes responsabilités ministérielles. Je veux que les électeurs gardent leur liberté. » 

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