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Anges et Cie, une comédie angélique
Rythmée, drôle et rafraîchissante, Anges et Cie est une bonne surprise, offrant aux spectateurs un point de vue original sur un sujet pourtant traité maintes et maintes fois au cinéma : l’amour.
« On est toujours dans l’incrédulité. Je n’ai jamais vu un fossé aussi incommensurable entre les supporters de deux candidats aux Présidentielles… » Avec son accent new yorkais à couper au couteau, Jeffrey Arsham n’en revient toujours pas du spectacle offert par « son » pays à la face du monde, ces six derniers mois. Lui le démocrate a évidemment voté Hillary Clinton -le scrutin se déroule ce soir-, mais les affaires de la favorite à la Maison-Blanche l’ont un peu refroidi. « Ces derniers jours, on souhaitait prendre un peu de hauteur dans cette campagne de caniveau, mais elle s’est achevée de la même manière », déplore François Durpaire.
L’universitaire poitevin, et très grand connaisseur des Etats-Unis, court d’un plateau de télé à l’autre, où ses analyses pertinentes sont appréciées des journalistes. A l’aube où l’Amérique s’apprête (sans doute, restons prudents…) à « élire la première femme présidente (*), après le premier Noir », l’heure serait donc plutôt à la consternation. « Trump a joué au populiste pendant de longs mois, touchant les handicapés, les hispaniques et enfin les femmes, qui représentent 53% du corps électoral. C’est peut-être l’erreur de trop. »
Une peur partagée
Selon François Durpaire, le combat des chefs entre le milliardaire et l’ancienne secrétaire d’Etat à la Défense s’est joué sur le registre de « la peur ». « D’un côté la peur des immigrés, des attentats, de la pauvreté, de l’autre la peur… de Donald Trump. » Après l’espoir suscité par Barack Obama, voilà les Etats-Unis en train de basculer dans un « cycle du désenchantement ». Jeffrey Arsham nuance le propos et se montre volontiers optimiste : « Hillary Clinton va peut-être réussir là où on attendait davantage Barack Obama, comme sur la question de la régularisation des immigrés… », veut croire le formateur et traducteur, né à Big Apple.
La question raciale au cœur du bilan Obama https://t.co/BSclT7Weoh via @Le_Figaro
— François Durpaire (@durpaire) November 3, 2016
A Poitiers, nombre d’Américains expatriés ont suivi la campagne d’assez loin. Dans leur bouche, les mots « stupeur » et même « honte » reviennent en boucle. Au-delà des actifs, vingt-trois jeunes « US » étudient aujourd’hui à l’université de Poitiers. Laquelle a passé quinze accords de coopération avec des homologues étatsuniennes, notamment dans l’Oregon. Autant de passerelles en danger, si d’aventure Donald Trump -« plutôt isolationniste », dixit François Durpaire- accédait au Bureau ovale. Ici, personne n’ose l’imaginer. Verdict des urnes dans quelques heures…
(*) Ce serait également la première fois, depuis 1837, qu’un démocrate succéderait à un autre démocrate ayant accompli deux mandats.
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dimanche 11 mai