« Il y a plus qu’urgence »

Dans le coup jusqu’au bout face à Blois et à Vichy-Clermont, le PB86 doit désormais concrétiser ses bonnes intentions, dès samedi contre Nancy. La lanterne rouge n’a plus le choix, Ruddy Nelhomme évoque même une « situation catastrophique ».

Arnault Varanne

Le7.info

Vendredi dernier, sur le parquet du palais des sports Pierre-Coulon. Le PB86 émarge à dix-sept points derrière la JA Vichy-Clermont, 49-66. Au courage, Var et consorts passent un 13-0 à leur hôte et se paient le luxe de passer devant à deux reprises dans l’ultime minute. Ils ont encore leur destin en main… avant que Carl Ona Embo ne perde le ballon sur la remise en jeu et échoue à rentrer le panier de l’égalisation. Résultat : une septième défaite frustrante (75-78) presque identique à celle de la semaine précédente face à Blois. Alors oui, il y a du mieux dans les attitudes et sur le plan défensif. Mais la lanterne rouge n’arrive toujours pas à décoller alors qu’elle a encaissé son quatrième revers de rang. Pourtant, Efe Odigie (14pts, 10pds) a montré de belles choses dans l’Allier, Bryan Pamba -pigiste médical d’Aboulaye Mbaye- aussi sur certaines séquences. Mais les petites erreurs individuelles, comme les balles perdues, finissent toujours par assombrir le tableau… d’affichage. « Il y a plus qu’urgence à gagner, tant que ce n’est pas le cas la situation sera catastrophique, convient Ruddy Nelhomme. Il y a du mieux depuis deux matchs, ça se joue à une ou deux possessions, une erreur défensive ou offensive. Mais nous montrerons un meilleur visage que si nous arrivons à gagner ! »

Ron Lewis a de beaux restes

Après huit journées, Poitiers jouera en effet déjà une partie de son avenir en Pro B dès samedi face à une équipe de Nancy présentée comme un épouvantail mais qui, jusque-là, brille par une forme d’inconstance (4v-4d). Le Sluc aux moyens conséquents a gagné confortablement face à Saint-Quentin, plus difficilement contre Quimper et a chuté à domicile contre Aix-Maurienne (69-76). Pourtant, sur le papier, le demi-finaliste de la Leaders cup -éliminé par Antibes- offre un visage séduisant avec beaucoup d’éléments rompus à la Jeep Elite. Faut-il encore présenter Ron Lewis ? A 35 ans, l’ancien étudiant de la fac d’Ohio State -la même que Lebron James- tourne encore à 19,3pts et 3,7pds par match après une saison presque du même tonneau en Jeep Elite. C’est l’arme offensive numéro 1 des Lorrains, avec Yuno Barrueta. L’an passé, sous le maillot de Denain, l’ailier cubain avait pris feu contre Quimper, avec 41pts à 13/22 à 3pts !

« Aucun match facile »

Au-delà de ses deux pistoleros, Christian Monschau peut s’appuyer sur un secteur intérieur fourni, avec un trio Odiakosa-Vautier-Adala Moto qui n’a pas beaucoup d’équivalents dans la division. D’ailleurs, Nancy est numéro 2 de Pro B au rebond (42,3 par match). Si l’on y ajoute Jordan Aboudou (11pts, 7rbds), joker médical en l’absence de Williams Narace, on obtient un candidat au titre, que la présence de Mérédis Houmounou à l’arrière ou du jeune Enzo Goudou-Sinha ne font que renforcer. En résumé, Ruddy Nelhomme et ses hommes ont un immense défi devant eux. « Dans notre position, aucun match n’est facile. Il faudra que nous évitions les trous d’air trop importants », répète le technicien poitevin.

9e journée de Pro B, PB86 (18e, 1v-7d) - Sluc Nancy (9e, 4v-4d), samedi 7 décembre, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Betton, Herpin et Mendes. 

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