Faux pas sur la passerelle

Candidat à la réalisation du nouveau viaduc des Rocs, le cabinet d’architectes parisien B+M estime qu’il a été écarté par la Communauté d’agglomération de Poitiers « sans raison valable ». Sa procédure au tribunal administratif pourrait conduire à l’annulation complète de l’appel d’offres.

Romain Mudrak

Le7.info

L’audience s’est déroulée cet après-midi à Poitiers. Le juge des référés Joeckle a écouté patiemment les arguments des deux parties. Grégoire Bignier, co-gérant du cabinet, était présent pour l’occasion aux côtés de son avocat, Me Pezin. « Les constructions que nous avons citées en exemple correspondent tout à fait aux exigences émises par la collectivité, a précisé cette dernière. Trois des cinq références répondent parfaitement aux critères des ouvrages d’art non courants, tels que le Centre des techniques d’ouvrages d’art (CTOA) les définit. »

Pour l’avocate, « l’agglomération a choisi un modèle de passerelle à partir des visuels que nous lui avons fournis alors qu’elle aurait dû simplement détecter les aptitudes des entreprises candidates à ce stade. »

Trois cabinets ont été retenus. Ils présenteront dans plusieurs semaines leur projet de passerelle. B+M demandait cet après-midi « au minimum » à être réintégré dans la compétition. Reste que cette affaire a remis en cause la régularité de la commission de sélection. Sa composition quelque peu originale prêterait à discussions.

Le cabinet B+M pourra-t-il concourir comme ses homologues ? L’appel d’offres devra-t-il être relancé ? Le juge Joeckle rendra son jugement demain.

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