Claire Brugier

Le7.info

« L’Etat a laissé faire. » La patience des salariés de la fonderie fonte d’Ingrandes-sur-Vienne semble avoir atteint ses limites et la faillite de Greensill, principal soutien financier du groupe Liberty, a achevé lundi de semer le doute. Par le biais de leurs délégués CGT, ils ont écrit ce jeudi aux ministres de l’Economie Bruno Lemaire, à la ministre déléguée en charge de l’industrie Agnès Panier-Runacher et au délégué interministériel aux restructurations d’entreprises Guillaume Cadiou. Dans ce courrier, ils leur font part de leur désarroi et, au-delà, de leur colère sur la cessation d’activité programmée de leur usine de carters en fonte, mais aussi sur le sort de leurs voisins d’Alvance Aluminium Poitou et Alvance Aluminium Wheels de Diors (Indre). Au total ce sont « 900 salariés sans la moindre solution d’avenir », dénoncent-ils. « A ce jour, l’Etat et ses services ne se sont pas préoccupés de quoi que ce soit, tout satisfaits qu’ils étaient d’avoir trouvé l’homme providentiel, M. Gupta (ndlr, PDG de GFG Alliance-Liberty) pour reprendre nos entreprises sur le bassin de Châtellerault. Les services du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance n’ont jamais contraint cet entrepreneur à apporter une quelconque preuve de transparence dans ses propres comptes et finances », accusent-ils.

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