Poitiers adopte les Pony

Depuis le 18 octobre, les Poitevins disposent d’un nouveau moyen de circuler en ville : 450 vélos à assistance électrique et autant de trottinettes mis à leur disposition par la société Pony. Mode d’emploi.

Romain Mudrak

Le7.info

Un déploiement progressif
Vous les avez sûrement déjà aperçus dans les rues de Poitiers. 450 vélos à assistance électrique et 450 trottinettes de couleur bleu sont mis à la disposition des habitants depuis le 18 octobre. Vingt-cinq stations ont d’ores et déjà été implantées à la gare, devant l’hôtel de ville, à l’îlot Tison, à Beaulieu ou encore aux Couronneries. Mieux, tous les arceaux à vélo présents dans les quartiers ont été répertoriés comme des lieux de stationnement Pony. Attention, en dehors de ces emplacements, impossible de se garer, le compteur continue de tourner… Progressivement, d’autres communes de Grand Poitiers devraient accueillir des stations Pony.

L’appli Pony
Pour utiliser un vélo ou une trottinette, il faut d’abord télécharger l’application Pony, ensuite scanner le QR code figurant sur le guidon de l’engin, et c’est parti ! Une fois le trajet terminé, reprenez votre smartphone, validez la fin de la course et envoyez une photo à Pony qui s’assurera, grâce à une intelligence artificielle, que vous êtes bien garé sur un espace de stationnement.

Tarifs et abonnements
A l’unité, le trajet est facturé 1€ le déverrouillage du véhicule puis 0,15€ la minute. Différents abonnements existent à la journée ou au mois selon les usages. Par exemple : 15€ le pack de dix trajets ; 9€ pour 24h ; 39€ par mois (29€ pour les -26 ans et faibles revenus). L’employeur peut en prendre 50% à sa charge.

Entretien durable 
et vol impossible
La société Pony a créé deux emplois et un atelier de maintenance à Poitiers. Un opérateur -en vélo cargo- va régulièrement récupérer les batteries vides pour les recharger et les remplacer. Fabriquées par le français Gouach, les batteries dites « sans soudure » sont entièrement réparables, de quoi prolonger leur durée de vie. 
« Moteur, chaîne, batterie… Tous les éléments sont uniques et cryptés, explique Paul-Adrien Cormerais, co-fondateur de Pony. En cas de vol, les véhicules deviennent inutilisables. Ils n’ont aucune valeur marchande. »


Adopte un Pony !
Pony verse un loyer à Grand Poitiers pour l’occupation de l’espace public. L’opérateur se rémunère sur les locations. Il propose aussi aux habitants d’acheter un Pony tout en le laissant à disposition du public. A chaque trajet, le propriétaire reçoit 50% des revenus générés. La date de la vente des véhicules sera annoncée sur l’appli. 

 

Et ailleurs ? 
Pony a plutôt bonne presse dans les communes où la société a déployé ses engins. La métropole de Bordeaux, qui a choisi de faire le tri entre les nombreux opérateurs plus ou moins consciencieux de son territoire, a fini par n’en garder que deux, dont Pony. Son contrat sera renouvelé le 1er novembre pour 550 vélos à assistance électrique. A Bourges, ville de 80 000 habitants où Pony a implanté 250 trottinettes le 15 avril, Philippe Martin, élu au Numérique, assure être « très satisfait » de la prestation : « Pony honore toutes ses promesses. Nous n’avons pas de retour négatif sur des véhicules déchargés ou des stationnements anarchiques. » L’élu est si content du service qu’il l’a recommandé à son homologue de Châteauroux.

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