Marius Chambre : « Il nous fallait un peu de temps »

Energizer en chef de son équipe, Marius Chambre (1,82m, 24 ans) reconnaît que le début de saison du PB86 aurait 
pu être meilleur, tout en faisant son propre examen de conscience. « J’ai eu du mal à trouver ma 
place, mais ça va mieux », 
confirme le meneur.

Arnault Varanne

Le7.info

La trêve a-t-elle cassé une dynamique naissante(*) ou, au contraire, permis de souffler ?
« C’est positif d’être partis sur une victoire telle que celle obtenue face à Tarbes (100-78, ndlr). 
C’était un match abouti. La trêve nous a permis de travailler, physiquement surtout. On a repris le collectif la semaine dernière pour avancer. »


Comment expliquez-vous 
ce début de saison mitigé ?
« C’est difficile d’expliquer pourquoi l’effectif ne tourne pas. On a de la qualité, mais des joueurs sont arrivés avec des profils très différents de ceux qu’on avait l’an dernier. Intégrer trois « gros » 
joueurs, ce n’est pas simple. Il nous fallait un peu de temps, on commence à mieux se connaître. Face à Tarbes, on a eu un peu plus le sens du sacrifice pour l’équipe. Si on évolue dans ce sens, ce sera positif. Il faut penser à casser la g... de l’adversaire. C’est à celui qui voudra le plus le match. Je pense qu’on a corrigé le tir. »

Tout le monde s’accordait à dire que conserver l’ossature de la saison passée pouvait faire gagner du temps...
« En Nationale 1, plus rien ne me surprend ! Face à Chartres à l’Arena, par exemple, notre adversaire vient sans deux joueurs majeurs. Tu n’abordes pas le match de la même manière, tu te fais surprendre... Garder une ossature, c’est ce qu’il fallait mais ça n’offre pas de garanties non plus. En plus, Bali (Coulibaly) a été longtemps avec la Côte d’Ivoire, Jo (Jeanne) a évolué sur le poste 5. Et on a roulé sur tout le monde en prépa. On s’est peut-être un peu relâchés. La 
« gifle » du début de saison était peut-être nécessaire. »

La saison passée, vous aviez enchaîné quatorze victoires consécutives. Comment se construit une telle série ?
« C’est la confiance, clairement. Et aussi des bases sur lesquelles on peut construire. La notion de sacrifice. Il faut aussi beaucoup de travail, être fort sur la défense, l’agressivité. Le reste viendra car on a du talent. »


A titre personnel, vous avez démarré remplaçant puis avez eu les rênes sur les derniers matchs. Qu’est-ce que ça change dans l’approche ?
« C’est totalement différent. Charly était un peu en délicatesse avec son dos. J’ai essayé de démarrer les matchs comme si je sortais du banc, défendre, mettre de l’intensité, faire jouer l’équipe et, après, prendre des tirs éventuellement. Je sais ce que sont mes forces et mes faiblesses. »

Vous avez été heureux à Tours, malheureux à Challans. Quel premier bilan tirez-vous en termes statistiques ? 

« J’ai eu du mal à trouver ma place, mais ça va mieux. J’avais à cœur de faire un bon match à Tours (18pts à 5/5 à 3pts). Après, à Challans, je perds une balle, je prends une faute et un tir qui nous coûtent très cher... Ce n’est pas une bonne gestion. J’ai appris, je suis rentré de Vendée en me remettant au boulot. Pour les supporters, c’était important de rectifier le tir à domicile, moi le premier. »

Un dernier mot sur le phénomène Victor Wenbanyama. Quel regard portez-vous sur ses performances à un si jeune âge ?
« J’ai eu la chance de le voir tout petit puisqu’il a été formé au Chesnay-Versailles et j’ai fait ma formation dans ce club. Sa maman (Elodie de Fautereau, ndlr) m’a coaché ! C’est impressionnant d’avoir un joueur de plus de 2,20m capable de dribbler, shooter, avec un tel impact si jeune. Il permet à toute la France d’avoir de la visibilité, il faut en profiter. »

(*)Entretien réalisé avant la 
défaite à Vitré.

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