Le Bal des Poitevines, du rêve à la réalité

Depuis un an, Sophie Gros et l’association du Bal des Poitevines s’échinent à organiser un bal dans la plus pure tradition viennoise. En Autriche ? Non, dans la Vienne ! Rendez-vous le 18 novembre, à Jaunay-
Marigny.

Claire Brugier

Le7.info

En novembre dernier, le Bal des Poitevines se résumait à trois mots (Le 7 n° 586). Certes ils recouvraient une envie, celle de la Disséenne Sophie Gros, et faisaient vaguement écho au Bal des Parisiennes. Mais tout était à faire… Un an plus tard, le projet est devenu réalité : le Domaine Aliénor, à Jaunay-Marigny, va bel et bien accueillir le 18 novembre prochain un bal comme la capitale de l’Autriche en a le secret. 
« Les bals viennois d’aujourd’hui sont des soirées mondaines. Entre novembre et mars, on en dénombre 400. Chaque corporation a le sien : il y a le bal des cafetiers, celui des confiseurs, des officiers, de l’opéra… » 
La Vienne aura désormais le Bal des Poitevines, composé de toutes pièces par Sophie Gros et une association créée en décembre 2022. Le bureau originel n’avait sans doute pas pris conscience de l’ampleur de la tâche mais il en aurait fallu davantage pour dissuader sa présidente, adepte des danses de salon et de nature « très obstinée et persévérante ».

« Première étape : il nous fallait un professeur de danse pour nous apprendre ou réapprendre la valse. ». Heureux hasard du calendrier, Denis Avrain, maître de danse spécialisé dans les valse, mazurka, polka et autre quadrille venait d’être muté de Blois à Poitiers. « C’était improbable… », commente Sophie Gros, par ailleurs ingénieure mécanique dans l’industrie. Restait à trouver des danseurs, ce qui fut fait via les réseaux sociaux. Il en est venu de Poitiers et ses alentours mais aussi de Paris, Nantes, Angoulême et Bordeaux, au total une trentaine qui ouvriront le bal en rouge (pour ces dames) et noir (pour ces messieurs), sur une chorégraphie originale de Denis Avrain.

Un bal de princesse

Pour danser, il faut de la musique, et mieux encore un orchestre symphonique. La deuxième étape a donc consisté à trouver un chef. Là encore, Sophie Gros a fureté partout pour chercher la perle rare qui aurait au bout des doigts le répertoire des bals viennois. Elle lui est apparue au détour d’un article de presse dans lequel un orchestre de Niort se félicitait d’avoir retrouvé un chef après le départ du précédent vers… Poitiers. Ludovic Rivière a rejoint l’aventure du Bal des Poitevines et dirige aujourd’hui une formation où se côtoient violon, violoncelle, basson, clarinette, flûte, trombone, trompette, percussion et même une harpe, soit une quinzaine de musiciens. « L’idée de départ est d’organiser un bal de princesses bien sûr, mais aussi de remettre la musique classique au cœur de l’événement pour lequel elle a été écrite, de sortir d’un format où l’on est seulement spectateur », précise Sophie Gros.

Troisième et dernière étape, l’association a défini une date et dégoté un château ou presque, un lieu qui ne fasse pas « salle des fêtes un dimanche après-midi », sourit Sophie Gros. Le Domaine Aliénor et ses verrières façon orangeraie vont ainsi accueillir jusqu’à 150 convives danseurs le temps d’un dîner-bal ponctué d’intermèdes dansés et chantés. Même les caméras de TF1 se sont invitées à la fête pour le magazine Grands Reportages.

Autres tenues qu’une robe de soirée longue ou un costume noir s’abstenir !

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