A quoi sert Ouest Atlantique ?

L’agence de promotion des investissements dans l’Ouest suscite curiosité et étonnement. Ouest Atlantique joue-t-elle correctement son rôle de rabatteur d’entreprises en Poitou-Charentes ? Son directeur régional, Olivier Coussi, répond par l’affirmative, chiffres à l’appui. Avec un budget de 2,3M€ et dix-huit collaborateurs à sa disposition, Ouest Atlantique ferait presque figure de nantie parmi les agences de développement du territoire. Petit bémol : elle rayonne sur deux régions, Poitou-Charentes et Pays de Loire. Si de l’autre côté de la « frontière », sa légitimité semble acquise, ici des doutes subsistent encore sur son efficacité réelle. « Nous remplissons bien notre rôle par rapport aux investissements des capitaux étrangers, coupe Olivier Coussi. L’année dernière, Ouest Atlantique a proposé 141 projets sur sa plateforme et accompagné 37 visites d’investisseurs, dont la moitié en Poitou-Charentes. » Le directeur régional de l’agence de promotion des investissements dans l’Ouest peine à comprendre les interrogations des élus de tous bords, gênés aux entournures lors du vote des budgets 2011. Au Conseil général, certains (Francis Girault en tête) ont ergoté sur les missions d’Ouest Atlantique, avant de lui accorder 23 000€ à l’agence (contre 30 000€ promis). Même réflexe défensif à la Région, qui a débloqué 200 000€ de subsides au lieu des 400 000€ promis initialement. « On a travaillé comme des fous ! » D’où vient cette défiance ? Pourquoi cette association, présidée par le très respectable Pierre Guénant, peine-t-elle à légitimer son action ? « De toutes les façons, dès qu’une entreprise s’implante ici, ce n’est jamais grâce à nous, persifle Olivier Coussi. En 2006, alors que nous avions largement contribué à faire venir Carglass sur la Technopole, nous n’avions même pas été invités à l’inauguration du bâtiment… Regardez aujourd’hui le nombre d’emplois créés (Ndlr : 343 à fin 2010). » Le de directeur régional d’Ouest Atlantique cite volontiers deux autres dossiers d’implantation liés à ses efforts persuasion. « Sur Solaire Direct (1) et Délipapier (2), on a travaillé comme des fous ! » Au-delà de ces dossiers médiatiques, l’agence régionale passe une partie de son temps à accompagner les entreprises dans l’ingénierie financière. D’après Olivier Coussi, deux acteurs industriels du Châtelleraudais (Magneti-Marelli et Mecafi) devraient d’ailleurs recevoir de gros chèques de l’Etat en contrepartie de nouvelles embauches. (1) Le projet, qui prévoit l’installation d’une usine à Châtellerault, avec 140 emplois à la clé, est aujourd’hui gelé. (2) La construction de la première tranche de cette usine de papiers industriels devrait démarrer dans quelques semaines et voir le jour au printemps 2012. Plus de 150 emplois sont promis par le groupe italien à l’origine du projet.

Arnault Varanne

Le7.info

Avec un budget de 2,3M€ et dix-huit collaborateurs à sa disposition, Ouest Atlantique ferait presque figure de nantie parmi les agences de développement du territoire. Petit bémol : elle rayonne sur deux régions, Poitou-Charentes et Pays de Loire. Si, de l’autre côté de la « frontière », sa légitimité semble acquise, ici des doutes subsistent encore sur son efficacité réelle. « Nous remplissons bien notre rôle par rapport aux investissements des capitaux étrangers, coupe Olivier Coussi. L’année dernière, Ouest Atlantique a proposé 141 projets sur sa plateforme et accompagné 37 visites d’investisseurs, dont la moitié en Poitou-Charentes. »
Le directeur régional de l’agence de promotion des investissements dans l’Ouest peine à comprendre les interrogations des élus de tous bords, gênés aux entournures lors du vote des budgets 2011. Au Conseil général, certains (Francis Girault en tête) ont ergoté sur les missions d’Ouest Atlantique, avant de lui accorder 23 000€ à l’agence (contre 30 000€ promis). Même réflexe défensif à la Région, qui a débloqué 200 000€ de subsides au lieu des 400 000€ promis initialement. 

« On a travaillé comme des fous ! »

D’où vient cette défiance ? Pourquoi cette association, présidée par le très respectable Pierre Guénant, peine-t-elle à légitimer son action ? « De toutes les façons, dès qu’une entreprise s’implante ici, ce n’est jamais grâce à nous, persifle Olivier Coussi. En 2006, alors que nous avions largement contribué à faire venir Carglass sur la Technopole, nous n’avions même pas été invités à l’inauguration du bâtiment… Regardez aujourd’hui le nombre d’emplois créés (Ndlr : 343 à fin 2010). »
Le directeur régional d’Ouest Atlantique cite volontiers deux autres dossiers d’implantation liés à ses efforts persuasion. « Sur Solaire Direct (1) et Délipapier (2), on a travaillé comme des fous ! » Au-delà de ces dossiers médiatiques, l’agence régionale passe une partie de son temps à accompagner les entreprises dans l’ingénierie financière. D’après Olivier Coussi, deux acteurs industriels du Châtelleraudais (Magneti-Marelli et Mecafi) devraient d’ailleurs recevoir de gros chèques de l’Etat en contrepartie de nouvelles embauches. 

(1) Le projet, qui prévoit l’installation d’une usine à Châtellerault, avec 140 emplois à la clé, est aujourd’hui gelé.

(2) La construction de la première tranche de cette usine de papiers industriels devrait démarrer dans quelques semaines et voir le jour au printemps 2012. Plus de 150 emplois sont promis par le groupe italien à l’origine du projet.

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