Depuis hier et jusqu’à vendredi soir, ils ne répondent plus aux sollicitations extérieures. Rachel Baum, Lucien Saurin, Aurélien Chestier, Frédéric Debert et Antonin Deloffre sont « en conclave » dans une maison louée à Chasseneuil-du-Poitou, histoire de faire éclore les trois derniers morceaux de leur EP, dont la sortie est prévue l’année prochaine. « On avait déjà fait ça pour notre premier album Our stories (sorti en 2023, ndlr) et ça avait plutôt bien marché », observe Rachel. La chanteuse, musicienne, compositrice et ses quatre acolytes ne se fixent « aucune limite à la créativité ». Six ans après sa naissance, The Amber Day vise « un album qui [lui] ressemble encore plus », dans la même tonalité que Nashville -le clip est en ligne sur YouTube- cette année. Elle « s’essaye » à la mandoline, Fred a ajouté le banjo à sa panoplie...
Six ans... et un succès planétaire via Netlfix. La série à succès Ma vie avec les Walter boy, dont la saison II est sortie fin août, contient l’un de leurs titres : Best I can, Du mieux que je peux en français. « L’autre jour, au concert de M à l’Arena, Fred et Aurélien ont été reconnus par une dame qui leur a demandé s’ils étaient les gars de The Amber Day, raconte Rachel, l’autrice de ce titre « très personnel et en même temps universel ». Les statistiques d’écoutes sur Spotify ont aussi grimpé en flèche (jusqu’à 800 par jour), mais pas de quoi les rendre millionnaires pour autant ! « Au mieux, on se fera un resto ! », plaisante l’ancienne professeure des écoles, qui se consacre désormais à 100% à la musique.
Avec sa pop indie/folk, le groupe poitevin s’exporte donc via ses éditeurs, Cristal Publishing et Kaa Production. Des entremetteurs avec l’univers du cinéma, de la pub et des plateformes de séries. « C’est sympa, mais on veut d’abord jouer et faire des concerts », relativise Antonin Deloffre, l’un des deux guitaristes du groupe. Les prochaines dates sont prévues à Saint-Saturnin, le 21 novembre, et le 26 février dans le Puy-de-Dôme. Et le carnet de « commandes » se remplit doucement pour le printemps et l’été prochains. Quand on est monté sur la scène d’Au Fil du son (2024) et des Jeudis niortais (2022), on ne craint plus rien, non ? Rachel se souvient de cette première première partie des Cats on Trees, sur la scène niortaise. « C’était horrible, ils étaient venus voir nos balances en nous disant qu’ils allaient regarder notre concert. Ils étaient au premier rang ! » La plus Poitevine des Américaines -elle est originaire de la Louisiane- gère « mieux son stress ». Pas d’inquiétude si vous voyez de la fumée blanche vendredi soir dans le ciel de Chasseneuil. C’est que The Amber Day sera allé au bout de son processus créatif !
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Anne Jordan. 45 ans. Limougeaude de naissance. Poitevine d’adoption. Cofondatrice de la société Méscènes Productions. S’est rêvée commissaire-priseur, a finalement obtenu son diplôme en droit notarial. Voyageuse au long cours et maman de deux enfants.
