Votre pharmacie est-elle <br>bien constituée ?

Savez-vous réellement ce que doit renfermer une pharmacie familiale d’urgence ? Dépliants et affiches, distribués dès aujourd’hui dans toutes les pharmacies et chez tous les généralistes de la région, vont vous aider y voir plus clair.

Nicolas Boursier

Le7.info

Racontez-nous votre pharmacie, nous vous dirons qui vous êtes ! Consommateurs compulsifs ou brocanteurs de médicaments hors d’usage, voici venu le temps de faire du tri dans votre quotidien. Bannis les produits périmés, les boîtes vides et les posologies sans nom. Vive l’ordre !
Allez à l’essentiel. Tel est le message lancé, cette semaine, par les pharmaciens et les médecins généralistes de l’Union régionale des professionnels de santé (*). Dès aujourd’hui, l’ensemble des officines et cabinets libéraux de Poitou-Charentes vous disent ainsi tout sur la meilleure manière de constituer une pharmacie familiale, capable de parer à l’urgence la plus élémentaire. Au relais d’une affichette, installée « à demeure » sur le comptoir ou dans la salle d’attente, un dépliant, distribué à chaque passage de client ou patient, fait l’exégèse des médicaments et du petit matériel à ne pas oublier.

Fièvre, douleur, brûlure...
Au rayon des « incontournables », des antalgiques-antipyrétiques pour lutter contre la douleur ou la fièvre. Paracétamol et ibuprofène s’imposent. S’y ajoutent des antispasmodiques, de type phloroglucinol, pour les douleurs abdominales, des antihistaminiques contre les allergies (loratadine, cetirizine…), un antidiarrhéïque, de type loperamide, et une solution de réhydratation, si la famille a des enfants en bas âge, des antiémétiques contre les vomissements, du sérum physiologique en doses uniques pour nettoyer les yeux et le nez et, enfin, des antiseptiques locaux non iodés, comme le dakin ou la chlorhexidine.
Pour les pathologies chroniques, certains autres médicaments, exclusivement délivrés sur prescription médicale, sont recommandés. C’est le cas des corticoïdes, notamment utilisés dans des cas de laryngites et les épiglottites, des bronchodilatateurs, pour les asthmatiques, des dérivés nitrés, pour l’angine de poitrine, et des anxiolytiques ou phytothérapies sédatives, pour apaiser crises de nerfs, de spasmophilie ou d’angoisse…

Inspection régulière
Côté matériel, là encore, la pharmacie de première urgence joue la carte de la simplicité : ciseaux fins à bout rond, thermomètre, pince à épiler, adhésif microporeux, strips, compresses 20x20, bande crêpe, pansements adhésifs, mousse hémostatique et pansements gras pour les brûlures. C’est tout !
Il va de soi qu’une pharmacie dite « idéale » doit être bien rangée et inspectée régulièrement. N’hésitez donc pas à contrôler les dates de péremption des médicaments. Les spécimens périmés et non utilisés sont à rapporter à la pharmacie, dans leurs emballages, dans le cadre du dispositif Cyclamed (plus d’infos sur www.cyclamed.org. Enfin, sachez que si vous le demandez à votre pharmacien, ce dernier peut vous rendre visite et vous conseiller gratuitement sur le bon agencement de votre armoire d’urgence familiale.

(*) En partenariat avec l’Agence régionale de santé et l’Omédit Poitou-Charentes, Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique.

 

Les conseils utiles
En cas de saignements de nez unilatéraux ou traumatiques sur toute autre partie du corps, compressez localement. L’eau fraîche est recommandée pour les brûlures, la fièvre, les traumatismes et diverses autres situations de malaises ou d’anxiété. Si le sucre s’impose pour les hypoglycémies, la position allongée avec jambes relevées est, elle, indiquée dans tous les types de petits malaises, sauf en présence d’une gêne respiratoire. Pour tout autre problème, n’hésitez pas à composer le 15.

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