La Vienne dévoile ses trésors

Châteaux, hôtels particuliers, anciennes industries… Des monuments habituellement fermés au public ouvrent leurs portes à l’occasion des Journées du patrimoine, ce week-end.

Florie Doublet

Le7.info

Les Journées européennes du patrimoine représentent une occasion en or de pénétrer au sein de bâtiments exceptionnels rarement -voire jamais- ouverts au public. Ce week-end, plus de deux cent trente ateliers, églises, châteaux de toute la Vienne déverrouillent leurs portes.

Parmi les animations proposées, certaines sont… peu communes. A Queaux, les propriétaires du Château de Fougeret invitent les visiteurs à entamer une carrière de « ghostbuster ». Une dizaine de fantômes hanteraient les lieux ! Tentez d’aller à leur rencontre, grâce à des instruments dédiés : matériels de détection de source électromagnétique, d’enregistrement audio et vidéo, thermomètres laser et à sonde, caméras full spectrum HD, projecteurs infrarouges conçus spécialement pour filmer ce que notre oeil ne peut percevoir… La « transcommunication instrumentale » n’aura plus aucun secret pour vous. Surtout, si vous tombez nez-à-nez avec un esprit, prévenez-nous !

Rendez-vous à l’hôtel

La chasse aux ectoplasmes ne vous séduit pas ? Revenons à une activité plus terre à terre. Au 102 Grand’Rue, à Poitiers, se cache l’Hôtel de Rochefort. Le bâtiment abrite aujourd’hui la Direction régionale des affaires culturelles. Donné en 1469 par le roi Louis XI à son notaire et secrétaire, Jean de Moulins, seigneur de Rochefort, l’hôtel demeura, jusqu’au milieu du XVIIe siècle, la propriété de la famille de Moulins. Le logis en fond de cour, ainsi que le pavillon d’entrée, édifiés par Isaïe Brochard, échevin de Poitiers, et son épouse, Charlotte de Moulins, sont classés aux Monuments historiques, tout comme l’escalier d’honneur, datant du XVIIIe siècle, ce qui lui valut d’être sauvé de la destruction.

Une exposition sur « les nouvelles technologies appliquées à l’archéologie », réalisée par le Service régional d’archéologie, sera présentée dans la coursive. Des conférences et des ateliers pour les enfants sont également au programme. L’année dernière, près de quatre cents personnes ont découvert cet hôtel particulier. A noter, la filature de Ligugé présentera son nouveau visage au public. Créée en 1856, elle fut la plus florissante des usines textiles du Poitou-Charentes (200 à 350 ouvriers). Fermée en 1976, la friche industrielle a repris vie en devenant « Les Usines nouvelles », un lieu accueillant des projets d’association et entreprises des secteurs de l’environnement, des nouvelles technologies, des énergies renouvelables, de la culture… N’hésitez plus, le 20 septembre au soir, ce patrimoine exceptionnel refermera ses portes.

Renseignements : journeesdupatrimoine. culturecommunication.gouv.fr

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