Le café-théâtre brûle Les planches

Un nouveau café-théâtre a ouvert à Poitiers en février. Après Air Jump et Looky Land, Sébastien Villeneuve s’est « fait plaisir » en créant une salle intimiste au plus près des artistes.

Romain Mudrak

Le7.info

De son propre aveu, il ne connaissait pas grand-chose au milieu du spectacle vivant. Mais l’idée d’ouvrir un café-théâtre lui trottait dans la tête depuis longtemps. Comme à Pigalle… « J’aime bien l’ambiance de ces lieux où le public est très proche des artistes. Le contact est facile, c’est familial. » Après l’Air Jump, le parc aux trampolines fondé en 2016, Sébastien Villeneuve a donc transformé une aile vacante de son établissement pour y installer Les Planches. Cette petite salle de spectacle à l’atmosphère intimiste peut accueillir une centaine de personnes assises. Pas de superflu, juste un équipement son et lumière de bonne qualité afin de s’adapter à différentes productions. La surface de la scène ne dépasse pas une vingtaine de mètres carrés. De quoi favoriser les interactions entre le public et l’artiste.

Scène ouverte

« Le format n’existait pas à Poitiers, souligne le gérant. Pourtant ce genre d’endroit est très recherché par ceux qui pratiquent le one-man-show, à la manière du Jamel comedy club. » Restait à se tisser un solide réseau pour attirer ces artistes. « Notre priorité va pour le moment aux groupes locaux », indique Julien Goumard, qui s’occupe plus particulièrement de la salle. Concert, improvisation théâtrale, humour, magie, hypnose… Tout est possible. Pour organiser sa première soirée « scène ouverte », le 20 février, il a reçu le précieux soutien de Paul Minereau. L’humoriste poitevin s’est fait un nom aujourd’hui sur la scène parisienne (Le 7 n°370). Sept artistes, entrée gratuite, sortie au chapeau, salle comble... « Un succès » pour le maître des lieux qui compte bien remettre le couvert très bientôt. Arrivé à Poitiers en 2000, Sébastien Villeneuve a rangé son BTS électrotechnique et lâché son poste dans un groupe des environs, il y a dix ans, pour créer son premier parc pour enfants. Aujourd’hui à la tête de Looky Land et d’Air Jump au sud de Poitiers (300 000€ de chiffre d’affaires et 4 équivalents temps plein), il déborde d’idées pour développer ses activités : séminaires d’entreprise grâce à des salles dédiées, soirée Ligue des champions sur écran géant, lancer de hache ou danse latino… « J’ai moins de moyens financiers que de rêves, mais je n’ai pas envie de m’enfermer dans un domaine. »

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