Aujourd'hui
Beaucoup ont imaginé marquer la fin du confinement par des manifestations publiques et festives. Mesures sanitaires obligent, la fête n’est pas pour tout de suite, encore moins pour les professionnels de ces soirées.
Après le temps, rêvé, de la liberté retrouvée, est arrivé celui, bien réel, d’un déconfinement soumis à d’importantes mesures de sécurité. La grande fête de l’après-confinement n’est pas pour aujourd’hui, ni même pour demain, pour après-demain peut-être...
A titre individuel, d’aucuns l’ont semble-t-il déjà fêté, avec un peu d’avance même. «Nous avons constaté une hausse sensible des appels pour tapage nocturne pendant la semaine qui a précédé le déconfinement. Il y a quelques signaux à la hausse, confie Thierry Courtin, officier communication de la gendarmerie. Pour tout ce qui est manifestations d’importance telles que les rave party ou free party, nous effectuons comme d’habitude une veille sur les réseaux sociaux.» Visiblement, le calme règne et les fêtes collectives qui avaient été programmées pour fêter la sortie du confinement restent en mode projet.
« Nous laissons l’événement en stand-by, en attendant le déconfinement total, souligne Loïc Courteaux, à l’initiative du groupe Facebook Sortir sur Poitiers. Fort de 16 000 membres, il organise « toute l’année des petits événements afin de rassembler des gens qui ne se connaissent pas forcément ». Or, « beaucoup de posts disaient « vivement la fin du confinement ! ». Et comme on essaie au maximum de faire plaisir aux membres... » Ainsi est né un rendez-vous au nom explicite : « Fin du CoronaFinement ».« Nous avions mis une date fictive (reportée du 23 mai au 5 septembre, ndlr), nous pensions qu’en mai-juin ce serait possible, mais nous devons attendre la réouverture des bars et boîtes de nuit. »
« Une façon de garder le contact »
Le projet n’est pas enterré pour autant, à l’instar de la Big Surprise annoncée par le Voxe Club, à Fontaine-le-Comte. Le rendez-vous est toujours bien visible sur sa page Facebook. « C’est une façon de garder le contact avec nos clients, commente le patron, Kaki Amrandi. La date, je ne la connais pas, mais au vu de la demande, nous comptons organiser une grosse soirée, pour sortir de cette crise avec le sourire. » D’autres rendez-vous, comme une obscure Fête du Mojito censée se dérouler à Poitiers samedi, entre 23h30 et 5h, s’inscrivent également dans le calendrier collectif, version réseaux sociaux, du déconfinement. Une façon de se projeter dans l’après...
Pour les fêtards, ce n’est donc que partie remise. Mais pour les professionnels de ces soirées à plus de dix personnes -jauge autorisée-, la partie pourrait ne jamais avoir lieu. « Nous serons les derniers à sortir du confinement, constate, dépité, Benjamin Bachelier. Le responsable de Sonolight 86 a vu son chiffre d’affaires réduit à néant. Ni mariages, ni location de structures gonflables pour espérer remettre le bateau à flots. « On reporte. Comme toute le monde...», constate de son côté Vincent Boutin (DJ Vincent). Idem pour Tony Maître. « Je comptais sur la saison 2020 pour me remettre sur les rails, note le gérant de Moonlight, à Chauvigny. Mais là je n’ai plus de saison. D’habitude je fais quasiment mon chiffre d’affaires de l’année entre mai et septembre. » Le temps n’est décidément pas à la fête.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Expériences en apesanteur pour les élèves ingénieurs
Cinq étudiants de l’Isae-Ensma travaillent depuis plusieurs mois sur un projet de voile aérodynamique de désorbitation pour nano-satellites. Début octobre, deux d’entre eux ont pu tester leur équipement en apesanteur, au cours d’une série de vols paraboliques menés au départ de Bordeaux-Mérignac.