Aujourd'hui
Avant-après : il fallait reconnaître la gare
Les explications de notre photographe Francis Joulin sur le « Avant-après » diffusé cette semaine dans nos colonnes...
Avec deux salariés permanents et huit maîtres de cérémonie ou porteurs à temps partiel, les Pompes funèbres M’Baye-Le choix funéraire ne figurent pas au rang des géants du secteur. « Nous faisons aujourd’hui entre 80 et 90 décès par an », confirme le dirigeant, qui partage son temps entre ses agences de Savigné, Montmorillon et Saint-Maurice-la-Clouère. Dans le Sud-Vienne, depuis mars, « on meurt plus d’isolement que de la Covid-19 », observe le professionnel. Il prend l’exemple de cette vieille dame retrouvée trois semaines après s’être éteinte. Depuis mars, ses collaborateurs n’ont recensé que deux décès liés au coronavirus. « On n’est pas à Poitiers, mais on voit quand même que l’activité n’a pas explosé. »
En revanche, Omar M‘Baye et son équipe sont aux premières loges du désarroi des proches, même si la tension est retombée. « Ils étaient blessés de ne pas pouvoir accompagner le défunt avant l’enterrement. » Heureusement, les choses ont évolué, dans le bon sens. Le respect des gestes barrières est intégré au rituel, le port du masque à l’église ne fait plus débat. Tout comme la limitation du nombre de personnes au cimetière. « Ce que nous faisons, pour rassurer les familles, c’est de prendre la température des participants et de recueillir les noms et coordonnées de toutes les personnes présentes. Nous leur fournissons ensuite la liste. En cas de contamination, ils peuvent plus facilement remonter la chaîne. »
De la même manière, Omar M’Baye a acheté des centaines de stylos pour permettre à tous de laisser un mot sur les registres de condoléances. Sans crainte de contamination. Ses maîtres de cérémonie, dûment gantés, fournissent le précieux instrument. Ça n’a l’air de rien, et pourtant ! De manière plus générale, le dirigeant estime que son rôle est aujourd’hui de « permettre aux gens de faire leur deuil. On ne peut pas être plus malheureux que les gens qui viennent de perdre un père, une mère, un frère, un ami... Il faut au moins apporter un sourire réconfortant. » Omar M’Baye préfère largement cette situation -des obsèques avec du monde- que les cérémonies printanières. Il lui est arrivé d’en filmer quelques-unes pour partager le moment avec les proches confinés chez eux. C’est sûr, le patron des Pompes funèbres M’Baye se souviendra longtemps de cette année 2020.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Les explications de notre photographe Francis Joulin sur le « Avant-après » diffusé cette semaine dans nos colonnes...
Aujourd'hui
Dix ans après les faits survenus à Poitiers(*), le « violeur au tournevis » a été mis en examen hier pour tentative de meurtre accompagnée ou suivie d’un autre crime et de viol. Un épilogue rendu possible par la généalogie génétique. Entretien avec Alice David, cheffe du service interdépartemental de la police judiciaire.
Aujourd'hui
Les Amis du théâtre populaire de Poitiers ont 70 ans. En attendant de fêter cet anniversaire lors de la prochaine saison, l’association continue de s’adresser à toutes les générations à travers une nouvelle programmation résolument moderne et sous le signe de la fraternité.