Steve Henot

Le7.info

Ce mardi après-midi, l'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, accompagnée des Unions régionales des professionnels de santé (URPS) et de Santé publique France, a tenu un nouveau point de situation sur la crise sanitaire. Son directeur général, Benoît Elleboode, n'a pas manqué de noter "une baisse des indicateurs" à l'échelle de la région, malgré des situations hétérogènes selon les départements. La Vienne fait partie de ceux qui s'en tirent le mieux, avec un taux d'incidence de 65,8/100 000 habitants (de 59,4 chez les plus de 65 ans) et un taux de positivité de 7,9% (contre 8,1% pour la Région). "Mais nous avons une décélération qui ralentit", observe Dolorès Trueba de la Pinta, directrice de la délégation départementalle de l'ARS Nouvelle-Aquitaine. D'où un appel à maintenir la vigilance, partout, en continuant à respecter les gestes barrières, à se faire dépister en cas de symptômes ou de risques (cas contact) ou en mettant autour de soi une "bulle sociale". "Cette solution a montré son efficacité dans les pays du Nord", assure Benoît Elleboode. Autre sujet de préoccupation : le risque d'afflux vers les centres de dépistage dans les prochains jours. En Nouvelle-Aquitaine, 26% de la population (soit un million de personnes) songerait ainsi à se faire dépister juste avant les fêtes.

Afin de mieux repérer la situation épidémique en amont, l'ARS a annoncé le lancement de MedVigie, une plateforme de surveillance épidémiologique à destination des médecins généralistes de la région. "Depuis nos cabinets, nous allons noter tous les patients symptomatiques et envoyer ces données à l'ARS et à Santé publique France, explique Nicolas Brugère, élu de l'URSP Médecins libéraux. Ce qui nous trouble avec la Covid, c'est que les données sont en retard par rapport à la situation de la maladie. MedVigie nous aidera si l'on devait entrer dans une troisième vague." Près de 120 médecins se sont déjà inscrits sur la plateforme, l'ARS en vise rapidement 600 sur toute la région.  

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