Charlie Herbst roule vers un 3e Dakar

Cette année, il sera le seul Poitevin au départ de la course. Du 3 au 15 janvier 2021, Charlie Herbst participera à son 3e Dakar moto, avec l’ambition de faire mieux qu’en 2020. A condition que la Covid-19 ne vienne pas gâcher la fête.

Steve Henot

Le7.info

La deuxième a été la bonne. Après son abandon sur blessure, en 2019, « le premier gros échec de (sa) vie », Charlie Herbst est parvenu à boucler le Dakar moto dès la tentative suivante, le 17 janvier 2020. Classé 43e au général et 6e Français, le Poitevin de 27 ans garde le souvenir d’un parcours « quasi parfait », mais non moins éprouvant. « Je peux vous dire qu’on n’a pas envie de remonter sur la moto derrière un Dakar, assure-t-il. Ça demande un lourd investissement. »

Quelques mois et un confinement plus tard, Charlie Herbst a rechargé ses batteries. Et le voilà en lice pour une troisième participation de rang à l’épreuve reine du rallye-raid. Il sera le seul Poitevin au départ de la 43e édition, du 3 au 15 janvier, qui se déroule pour la deuxième fois consécutive en Arabie saoudite. « Une belle région, variée en surfaces… Nous sommes les seuls au monde à être passés dans ces zones », raconte le motard. L’expérience de 2020 pourrait lui servir. « Les organisateurs ont en quelque sorte inversé le tracé, avec cette fois une première partie sablonneuse, et une seconde moitié plus dure et froide, en montagne. Il faudra donc arriver frais, physiquement, à partir des 8e et 9e jours de course. »

Objectif Top 40

Cette année, l’objectif sera une nouvelle fois d’aller « au bout ». « Et de passer dans le Top 40, voire 35 ou 30 », annonce Charlie Herbst. Compétiteur dans l’âme, le gérant de 100% Moto 86 ne laisse rien au hasard. Il a décidé de pousser un peu plus sur l’entraînement physique. « J’ai investi dans du matériel dont un vélo d’appartement et je m’entraîne chez moi, quatre à cinq jours par semaine, sur les conseils de mon coach sportif. » Côté moto, il repartira sur une KTM 450 Rally « améliorée », sur laquelle travaille son mécanicien, Alain Negret. « Un ancien mécanicien de Grand Prix, j’ai de la chance de l’avoir à l’année. »

Reste que le contexte sanitaire très incertain pèse sur la préparation. S’il est parvenu à boucler son budget sans trop trembler, « grâce à des partenaires fidèles », Charlie Herbst a été contraint de trouver une nouvelle équipe après le désengagement de son précédent team. Aujourd’hui, il ne lui reste plus qu’à passer trois tests PCR : sept jours avant de partir pour l’Arabie Saoudite, le jour de son arrivée sur place et deux jours avant le départ de la course. Et à croiser les doigts pour qu’ils se révèlent tous négatifs, ce qui lui permettrait alors d’intégrer la « bulle de course ». « Un coup de poker, souffle le Poitevin. Si ça ne passait pas, j’aurais du mal à m’en remettre. » Les gestes barrières seront, dans les prochains jours, ses meilleurs atouts.

Page Facebook : @teamcharlieherbst.

DR

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