Turfu les éditions, 
une aventure qui dure

La maison d’édition numérique créée il y a un peu plus de trois ans par des élèves du LP2i est toujours en activité. Désormais, Turfu les éditions s’épanouit en dehors des murs du lycée, notamment à Tours et Paris où des antennes ont vu le jour.

Steve Henot

Le7.info

Elle est là depuis le début de l’aventure. Et bien qu’elle ait quitté le lycée pilote innovant international (LP2i) depuis l’obtention du bac, Céline Detappe reste très investie au sein de Turfu les éditions. « Je n’ai pas envie de lâcher ce projet, dit la présidente de 19 ans. C’est très gratifiant d’avoir un retour des auteurs, j’ai envie de continuer à faire grandir l’association. » Depuis sa création en 2017, dans le cadre d’un projet de 2nde, la petite maison d’édition numérique a publié une petite quinzaine d’ouvrages. Elle a pris son indépendance il y a maintenant plus d’un an. « Mais on garde toujours le contact avec le lycée, sous la forme d’une convention, précise Céline. On peut encore y utiliser une salle pour nos réunions et les professeurs continuent de nous suivre… »


2020 a été une année particulière à plus d’un titre. Une année de transition pour Turfu. « Avec les études, certains sont partis, d’autres nous ont rejoints, explique l’étudiante en Lettres et sciences politiques, à Poitiers. Il reste quelques membres sur Poitiers, mais on en compte aussi à Tours et à Paris. Ces arrivées ont permis d’apporter un nouveau regard, avec des parcours différents et des compétences complémentaires. » Une opportunité, aussi, de faire connaître l’association au-delà de la Vienne.


 

Trouver des subventions en 2021

 

Turfu aurait souhaité créer des événements en présentiel, en 2020. Assemblée générale publique, concours… Ce n’est que partie remise. Durant le premier confinement, l’équipe s’est tout de même lancée dans le podcast, pour continuer à parler lecture, mais aussi musique et cinéma, sous un autre format. La bonne surprise est finalement venue d’un reportage dans l’émission « Carnets de campagne », sur France Inter, diffusée en octobre dernier. « On leur avait envoyé un mail il y a un an et demi car ça nous semblait correspondre à l’ADN de notre projet. On n’avait pas eu de réponse, jusqu’à septembre, raconte Céline. Après la diffusion, nous avons reçu plus de quarante manuscrits, venus de toute la France, de tous les âges et de tous les styles ! »


Une bande dessinée pour enfants, une thèse sur la religion… Les comités de lecture, en visio, se multiplient depuis octobre. « On se voit avant tout comme un tremplin. Notre rôle est de donner un retour aux primo-auteurs car ils sont souvent seuls dans leur projet. » Outre de nouvelles publications sur le site internet, Turfu souhaiterait avancer sur son projet d’application pour smartphone en 2021. « C’est notre but depuis le début mais c’est très coûteux. L’objectif cette année sera donc de trouver des subventions et de garder un rythme soutenu dans l’édition. »

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