Hier
Ils ont assuré l’essentiel
Après deux revers à l’extérieur, le Poitiers Basket 86 a renoué avec le succès ce soir à l’Arena face à Challans (75-73). Une victoire étriquée mais précieuse avant un déplacement périlleux à Roanne.
Raconter des histoires autrement avec les outils d’aujourd’hui. Voilà l’ambition de Poulp, un projet numérique porté depuis près de trois ans par des membres du collectif poitevin Or normes. Comment ? Par la création et la diffusion de « smart-fictions », ces histoires qui exploitent les spécificités des supports de lecture digitaux. « Sur nos smartphones, on fait plein de récits pour alimenter une histoire personnelle. Notre messagerie, nos notifications… Tout cela crée un environnement de fiction, c’est pourquoi on travaille à partir de ce support », rappelle Manon Picard, chargée d’études en recherche et développement.
Après des mois de conceptualisation et de bêta test, notamment auprès de jeunes à la MJC de Lussac-les-Châteaux, le projet a donné naissance à une startup, du même nom, basée depuis mars 2020 au Centre d’entreprises et d’innovation (CEI), sur la Technopole du Futuroscope. « On a reculé le démarrage d’activité en raison du confinement, mais ce temps nous a permis de finir l’outil, confie Martin Rossi, le président et directeur technique de Poulp. Aujourd’hui, on a une technologie qui fonctionne. » PoulpCollection, l’application pour smartphones, devrait débarquer à la fin du mois, sur iOS et Android, au plus tard début mars.
Une première smart-fiction sera disponible au lancement, sous la forme d’une préquelle à Shangri-La, la bande-dessinée à succès de Mathieu Bablet (Ankama, 2016). « Pour ce projet, Mathieu nous a dessiné des inédits. On y découvre le quotidien de trois personnages, à travers leur téléphone, présente Martin Rossi. L’expérience se déroule en simili temps réel, la notification fait événement. Ces trois histoires nécessitent quatre jours pour être lues. » Avec chacune ses propres embranchements et ses scènes dynamiques. Ces récits peuvent aussi être (re)lus ou « (re)joués » à plusieurs, en simultané.
Poulp n’entend pas s’arrêter là. Dans son rôle d’« éditeur numérique », la startup cherche aujourd’hui à étoffer son catalogue, avant de songer à le commercialiser. « On se donne un an et demi à deux ans pour mettre en place d’autres collaborations avec des auteurs, explique Martin Rossi. Leurs retours sur l’outil de création nous permettront de continuer à l’améliorer, avant de le rendre autonome. » Ce logiciel a en effet vocation à être accessible à tout un chacun, dans le but de mobiliser à terme une communauté d’auteurs 2.0.
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