La question que les chefs d’Etat se posent actuellement à Glasgow à l’occasion de la COP26, David Buffault et Florence Massin se la sont eux aussi posée. « Que faire, à notre niveau, face au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité ? » La réponse n’a pas tardé à germer. En janvier 2019, l’ingénieur en micro-électronique et la thérapeute -aucun lien direct avec la botanique- ont créé en région parisienne l’association Semeurs de forêts. La même année, ils ont planté leur première forêt, dans l’Oise. « Nous voulons lancer une dynamique pour créer des sortes d’oasis de biodiversité, note David Buffault. N’importe qui peut agir. Il faut juste être un peu amoureux de la nature et se documenter. »
Deux nouveaux projets sont en cours, dans les Deux-Sèvres, à Clessé, et dans la Vienne, à Jaunay-Marigny. Ici, l’association vient d’acquérir auprès de la municipalité (11 150€ HT et hors frais notariaux) un terrain de 5,6 hectares, à la lisière entre les anciennes communes de Parigny et Saint-Léger-la-Pallu. Clin d’œil du destin, la vente stipulait une obligation de replantation… « C’est une ancienne peupleraie où une coupe à blanc a été effectuée il y a deux ans, précise David Buffault. Nous allons replanter une vingtaine d’essences indigènes et de différentes tailles afin d’obtenir une forêt riche en biodiversité, d’ici dix ans environ. »
Pour dénicher cette parcelle, David Buffault et sa compagne se sont appuyés sur un semeur originaire de la Vienne. « Le terrain est assez humide, ce qui est intéressant pour la biodiversité, et il y a déjà des arbres qui reprennent naturellement », commente Pierre Lavoix. L’objectif est de planter, aux côtés des repousses de peupliers et des jeunes sureaux et aulnes déjà présents, des chênes, saules, frênes… Jusqu’à 6 000 arbres et arbustes.
Les premiers devraient être mis en terre en mars 2022. Pour acquérir le matériel et les plants (environ 50 000€), les Semeurs de forêts ont lancé une campagne de crowdfunding. Mais ils ont aussi besoin de bénévoles pour le jour J de la plantation. Et de bonnes volontés pour l’entretien, durant les deux premières années. Parallèlement, Pierre Lavoix envisage d’« organiser des séances où les élèves du collège Saint-Exupéry seraient actifs, pour leur montrer l’intérêt du projet ».
Plus d’infos sur semeursdeforêts.org.
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