Les voitures-radar « privées » entrent en piste

L’externalisation de la conduite des voitures-radar dans la Vienne est désormais une réalité. Trois véhicules banalisés conduits par des salariés de l’entreprise GSR circuleront à partir de demain. Les axes contrôlés ont été dévoilés cet après-midi par la préfecture.

Arnault Varanne

Le7.info

Souriez, vous êtes (peut-être) contrôlés ! Opérationnel depuis cet été dans d’autres départements de Nouvelle-Aquitaine, le dispositif de « voiture-radar à conduite externalisée » est lancé dès minuit dans la Vienne. Concrètement, trois véhicules conduits par des salariés de la société GSR sillonneront plusieurs axes du département, Départementales, Nationales et même autoroute, jusqu’à 8 heures par jour. Les salariés se contenteront de circuler sur un itinéraire -aller-retour- décidé à l’avance par la direction de la sécurité routière, en fonction de l’accidentologie, du nombre d’excès de vitesse constatés...

Ces radars mobiles autonomes pourront circuler sept jours sur sept, de jour comme de nuit, y compris les jours fériés. « Notre objectif est de libérer du temps pour les forces de l’ordre, qui pourront se concentrer sur d’autres missions », indique Emilia Havez, directrice de cabinet de la préfète et cheffe de projet sécurité routière. L’autre dessein, prioritaire, consiste à lutter contre la vitesse. En 2020, 295 automobilistes se sont vu retirer leur permis, contre 258 en 2019. Et cela, malgré les confinements...

Les contrôles sont susceptibles de se faire dans les deux sens de circulation, avec une marge de tolérance de 10km/h ou 10% en plus de la vitesse maximale autorisée, « le plus favorable au contrevenant ». « Les sociétés retenues ne sont pas payées au nombre de contraventions(*), balise Emilia Havez, mais au nombre de kilomètres parcourus (19 669 par mois). » Une façon de tordre le cou aux cassandres, qui soupçonnent l’Etat de vouloir faire rentrer de l’argent supplémentaire dans les caisses. Pour des raisons de confidentialité, la préfecture ne communique ni la marque ni la couleur, encore moins la plaque d’immatriculation des voitures. D’ailleurs, le radar n’émet pas de flash, mais un signal infra-rouge invisible des usages de la route.

(*)Les contraventions seront directement transmises au Centre national de traitement des infractions routières, à Rennes.

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