La confirmation Océane Guisnel

Au Poitiers TTACC 86 depuis 2018, Océane Guisnel sort d’une saison accomplie avec son club. Ses progrès l’autorisent à nourrir des ambitions, avec les Jeux olympiques de Paris 2024 en ligne de mire. Rencontre.

Steve Henot

Le7.info

En début de saison, on l’exhortait à bousculer la hiérarchie du Poitiers TTACC 86. Et même si les absences de l’habituelle n°2 (Yuan Zheng) ont joué en sa faveur, Océane Guisnel a su saisir sa chance. Mieux, la pongiste de 24 ans a pris ses responsabilités. « En tant que n°2, il faut assurer au moins un point à chaque match. Jouer avec cette petite pression m’a permis de hausser mon niveau de jeu et de faire de grosses perfs », explique la 230e mondiale, alors qu’elle vient d’assurer la 5e place de son club en Pro A, contre Saint-Denis (3-2).


Après trois premières saisons contrastées au Poitiers TTACC 86, Océane Guisnel a franchi un cap. En attestent ses succès de prestige contre la 5e du classement national Shao Jiéni (Etival) et, le 22 avril dernier, contre la jeune prodige Prithika Pavade (Saint-Denis). « J’ai aussi pris confiance sur l’ensemble de mon jeu et la tactique, ça permet forcément de gagner des matchs intéressants », commente la joueuse originaire de Saint-Sébastien-sur-Loire. Avec 73% de victoires depuis le début de la saison, Océane Guisnel a gagné en régularité et présente aujourd’hui de solides arguments. « Elle a progressé exactement comme nous l’avions prévu, ce qui est quand même rare ! », salue sa coach Laure Le Mallet.


Objectif Paris 2024

Océane Guisnel évoluera toujours sous les couleurs poitevines la saison prochaine. Elle a signé un nouveau bail l’an dernier jusqu’en 2024. « Le club m’a fait confiance dès le début, explique celle qui s’entraîne individuellement au Pôle espoirs de Nantes. J’ai la chance d’avoir Jia Nan (Yuan) dans l’équipe, de partager des entraînements avec la n°1 française. » Sortant selon elle de sa « meilleure saison en pro », la pongiste nourrit de belles ambitions pour la suite. « Mon rêve est d’aller aux Jeux olympiques. » En février, la vice-championne de France en simple 2020 a lancé une cagnotte en ligne pour financer son staff et ses déplacements sur des Pro Tour, ces tournois internationaux qui lui permettront de grimper au classement mondial et de se rapprocher de son rêve olympique. Les places en sélection seront chères en 2024, mais la Poitevine d’adoption se sait sur la bonne voie. « La victoire contre Pavade me fait me dire que je ne suis pas loin de la concurrence, que j’ai aussi la capacité d’arriver en équipe de France. »


Elle guettera attentivement la prochaine sélection, dans l’espoir de représenter la France aux Championnats d’Europe, du 
13 au 21 août. « J’ai un plan B si je ne suis pas retenue », prévient Océane Guisnel, qui a aussi dans son viseur les Championnats de France (24-26 juin) et au moins un Pro Tour. Avant cet « été chargé », la joueuse est attendue à Poitiers, de jeudi à samedi, à l’occasion du 17e tournoi national organisé par son club, au complexe sportif universitaire Marie-Amélie Le Fur. Avec 42 tables, 3 salles, 23 tableaux et 9 000€ de prix, l’événement vaut le détour.

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