Philippe Lion, l’oreille curieuse

Mordu de tennis de table, Philippe Lion est aussi un passionné de rock progressif. Organisateur d’une bourse aux disques avec son club, le co-président du Poitiers TTACC 86 possède lui-même une collection de plus de 3 000 CD et vinyles !

Steve Henot

Le7.info

Rares sont les moments de silence chez Philippe Lion. De bon matin tourne déjà un disque d’Ash Ra Temple, groupe allemand passé par Poitiers dans les années 1970, qu’il vient de recevoir. « J’écoute de la musique en permanence, je ne peux pas trop m’en passer, reconnaît-il, dans un sourire. Je suis tout le temps en train de découvrir, d’acheter des vinyles. C’est une source inépuisable. »

Cette passion, le co-président du Poitiers TTACC 86 la nourrit grâce à des fanzines qui lui suggèrent des artistes, des albums parfois très confidentiels. Son genre de prédilection, c’est le rock progressif. « Je suis plus attiré par des morceaux sophistiqués, plus longs. Je préfère la musique sans parole ! » Philippe Lion est de cette génération qui a grandi avec les sons de Yes, Genesis ou encore Pink Floyd, qu’il allait écouter à la sortie du lycée, avec les copains, chez les disquaires de Niort. « Je n’ai jamais lâché l’affaire. La musique, il faut aller la chercher, fouiller, lire, écouter… Grâce à Internet, on peut voir plein de trucs. »


Une pièce entière 
de CD et vinyles

A l’heure de l’écoute en streaming, le passionné reste profondément attaché au support physique. Comme beaucoup, il se réjouit du retour en grâce du vinyle au cours de ces dernières années. « C’est un bel objet. » A l’étage de sa maison poitevine, il a consacré une pièce entière à son impressionnante collection d’environ 2 500 CD et près de 
1 000 vinyles, qui trône autour de son vieux tourne-disque. Une collection qui évolue au fil des sorties et des trouvailles, faites dans les foires aux disques de la région. Lui-même a lancé une bourse à Fontaine-le-Comte, sous l’égide du Poitiers TTACC 86, il y a six ans. « Ce n’est pas un gros investissement et ça brasse du monde », confie le co-président du club, qui a aussi longtemps animé les matchs de Pro A 
Dames avec sa propre playlist.


Ce fan de Frank Zappa met aussi un point d’honneur à conserver soigneusement dans des albums photo la plupart de ses billets de concert, lesquels sont autant de souvenirs marquants. De Peter Gabriel à Deep Purple et Supertramp, en passant par Miles Davis… Mais aussi les premiers groupes de rock prog français tels Ange et Magma, encore actifs. Certains t-shirts de l’époque ont même été recyclés par sa mère en… coussins d’ornement 100% originaux ! 
« Ça rappelle la jeunesse et tout ce que l’on a fait autour… Il y a un côté sentimental », explique celui qui a été plusieurs années responsable de la communication de Crescendo, festival de rock prog à Saint-Palais-sur-Mer, en Charente-Maritime. Reste que l’amateur de musique n’a jamais franchi le pas de la pratique, contrairement à ses fils. 
« Je n’ai pas eu le temps, je jouais au tennis de table… La batterie m’aurait intéressée. Mais bon, les autres le font très bien pour moi ! »

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