Thomas Quentin, 
la coupe mulet en tête

Il est bientôt l’heure pour Edile Michel de remettre en jeu son titre de champion d’Europe de la coupe mulet. Le Poitevin d’origine et Toulousain d’adoption assume pleinement et avec une jolie autodérision son choix capillaire.

Claire Brugier

Le7.info

Quentin Thomas, alias Edile Michel, ne pourra pas concourir cette année, règlement oblige, mais ce n’est pas pour autant que le Poitevin va changer de coiffure. Toujours aussi accro au mix épaisseur sur le haut du crâne, oreilles dégagées et nuque longue, le champion d’Europe de la coupe mulet s’apprête à remettre son titre en jeu ce week-end à Chéniers, dans la Creuse. On pourrait écrire, selon la formule consacrée, que rien ne prédisposait le jeune homme de 25 ans, titulaire d’une licence arts du spectacle et ancien élève du conservatoire de Poitiers, à s’enticher de cette fantaisie capillaire en plein essor dans les années 1980. Mais lui-même affirme le contraire. « Je l’ai vu revenir un peu partout dans les médias et je l’ai toujours beaucoup aimée, confie le danseur actuellement installé à Toulouse. Disons que je l’avais dans mon champ de vision élargi depuis tout petit, à travers Walker Texas Ranger, le dimanche avec Chuck Norris, puis avec David Bowie... Esthétiquement je la trouvais très stylée, peut-être pour l’avoir vue dans le milieu de la mode et de l’industrie musicale. » Sans oublier « le côté rebelle -même si je n’aime pas trop de mot- ou plutôt free-style, libre, rock’n’roll ». 
Quentin l’a donc adoptée en 2021 et a découvert le festival qui lui est dédié. « Ça avait l’air complètement loufoque, j’avais très envie de le faire. Le concours, c’est pour la blague. Je me suis inscrit par autodérision, c’est une chose qui n’arrive qu’une fois dans une vie ! »

Second degré

Une participation aura suffi au Poitevin pour décrocher le titre. « On choisit une tenue spéciale, on essaie de coiffer le mulet. Mais on ne participe pas à ce concours avec la même rigueur qu’à un concours de beauté. On le fait avec beaucoup de second degré. C’est une compétition mais sans le côté sérieux », sourit-il. D’une année sur l’autre, le rendez-vous est fixé tantôt en Belgique, tantôt en France. « A partir du mulet on a fait un festival, un championnat, quelque chose d’énorme ! Tout ça pour une coupe qui se veut si second degré… » Quentin s’en amuse. Il apprécie aussi que le championnat soit mixte, « pour tout le monde », autour d’une « coupe androgyne » qu’il semble vouloir garder encore un peu. « Cela fait très longtemps que je ne suis pas allé chez le coiffeur. Plus le mulet pousse en longueur, plus ça me plaît. Il change tout le temps. Il fait sa vie derrière ! » Qui sait, peut-être l’accompagnera-t-il bientôt dans ses « envies de voyage »...

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