Le cap symbolique du millier d’exemplaires ne devrait plus tarder. Supergomme porte bien son nom. Ce sac à bandoulière mêlant deux matières -cuir et gomme donc- rencontre le succès partout où il pointe le bout de son nez. « C’est un modèle qui change des plus classiques en cuir, il apporte une touche de modernité avec différentes options possibles », sourit son « papa », Xavier Piganeau. Depuis cinq ans, le petit artisan de la rue de Montmorillon, à Chauvigny, tisse sa toile à l’ombre des géants de la maroquinerie, avec l’amour du travail bien fait en guise d’étendard. Sa gamme s’est étoffée au fil des années et de ses idées. Et le réseau de distribution avec.
« Je suis toujours sur le marché de Chauvigny le samedi matin, ça marche très bien d’ailleurs. Les gens peuvent aussi directement venir à mon atelier. Mais j’ai pris le parti de m’appuyer sur une vingtaine de revendeurs en France et à l’étranger. Je les démarche assez régulièrement », développe l’ancien juriste du groupe LVMH. Deux d’entre eux sont basés en Californie, à Tokyo et Genève. Les autres boutiques sont implantées dans le musée Jacquemart-André (Paris), l’hôtel de Caumont (Aix-en-Provence), les restaurants gastronomiques de Bernard Loiseau et Georges Blanc, l’hôtel-restaurant La Corniche (Arcachon). « J’y vais au culot, en ayant fait quelques recherches sur Internet avant ! » Le Chauvinois lorgne désormais « quelques magasins en Italie du Nord ».
Son site monebari.fr génère également du trafic et des ventes, même si la concurrence en ligne est vertigineuse. Quoi qu’il en soit, ses démarches paient au sens propre comme au figuré. Son chiffre d’affaires devrait passer de 90 000€ à 150 000€ à l’issue du prochain exercice. Pas question pour autant de recruter à l’instant T. L’artisan maroquinier, autodidacte, préfère collaborer avec d’autres locaux, comme la manufacture Ateliers L (ex-Indiscrète). Un partenariat avait déjà eu lieu en 2022 entre les deux structures. Gomme, toile, cuir, sac à main, de voyage, cabas, porte-documents... Xavier Piganeau ne s’interdit rien, surtout pas d’être créatif. Avec, toujours, le souci du détail et du raffinement.
Plus d’infos sur monebari.fr.
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