Féminicide d’Inès : la lettre au préfet
Arnault Varanne

Le7.info

Collectif du 8 mars, Planning familial de la Vienne, CGT, FSU... Les membres d’une dizaine de collectifs, syndicats et partis politiques ont été reçus brièvement en début d’après-midi par le préfet de la Vienne, Serge Boulanger. Ils lui ont remis une lettre dans laquelle figurent beaucoup de questions après le féminicide d’Inès Mecellem perpétré le 8 septembre, mais aussi en réaction à la lettre ouverte d’un agent de la police judiciaire de Poitiers dans les colonnes du JDD, le 28 septembre. « Un lanceur d'alerte ». « Donner un téléphone grave danger sans ordonnance d’éloignement ne sert pas à grand-chose », déplore Geneviève Humeau, du collectif du 8 mars. « Cette jeune femme s’était signalée cinq fois à la police, mais c’est comme si elle n’avait déposé qu’une plainte », embraie Yves Jamain, du PCF. Les militant(e)s réclament davantage de moyens humains et financiers pour faire face au fléau des violences intra-familiales. « Confirmez-vous le chiffre de 4 policiers pour 500 dossiers ? », interrogent-ils dans leur courrier. Avant de conclure : « Que comptez-vous mettre en place face à cette situation ? » Le préfet aura l’occasion de répondre en longueur le 26 novembre, jour d’une table ronde avec représentants de victimes, de l’Etat, des collectivités, de la police et de la justice. 

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