Les chercheurs 
à micro ouvert

Depuis le 30 septembre 2024, douze chercheurs et chercheuses de l’université de Poitiers se racontent dans une série de podcasts, avec comme objectif de susciter des vocations. « Mon déclic recherche » se concentre sur un moment clé où tout a basculé.

Charlotte Cresson

Le7.info

« L’idée a germé il y a un an et demi à peu près. » A l’origine du projet, l’envie de faire une campagne pour valoriser la recherche à l’université de Poitiers. « Nous avions l’idée de faire des portraits de femmes pour un autre projet puis nous avons pensé à des portraits de chercheurs. Nous devions simplement raconter des parcours puis finalement nous avons choisi de mettre en avant le déclic », explique Marion Sabourin, chargée de communication à l’université de Poitiers. Pour « Mon déclic recherche », douze chercheurs de différents champs disciplinaires se sont ainsi prêtés au jeu. Ils décrivent pendant une dizaine de minutes leur parcours, mais surtout le moment où la recherche est devenue une évidence. De la cancérologie à l’archéologie, en passant par la robotique, la littérature ou l’histoire médiévale, les profils et spécialités sont variés. 
« Il y a aussi tous les statuts : des enseignants-chercheurs, des doctorants et des ingénieurs. » 
Sur Deezer, Spotify ou encore le site de l’université, les auditeurs peuvent ainsi découvrir les parcours d’Amandine Desette, ingénieure en cancérologie, Emilie Pézard, spécialiste de la littérature française du XIXe siècle, ou encore Edina Bozoky, maîtresse de conférences émérite spécialiste de l’histoire médiévale. 


Susciter des vocations

Le choix du format de podcast s’est imposé comme une évidence. « C’est un support qui se développe. Nous en avions déjà fait avec (In)visibles qui raconte le parcours d’étudiants en situation de handicap invisibles à l’université », confie Marion Sabourin. La durée de l’enregistrement a aussi été mûrement réfléchie. « On ne voulait pas que ça dure trop longtemps pour que les auditeurs ne se lassent pas. Lors des premières tentatives, nous avions une heure d’enregistrement, c’est beaucoup trop long. Alors nous avons expliqué aux chercheurs que nous devions faire plus court et ils ont joué le jeu. » Il faut dire qu’ils « n’ont pas souvent l’occasion de parler de leurs recherches ». A travers ces récits, le podcast rappelle notamment que le choix de la recherche n’est pas toujours une évidence. « Ce n’est pas inné. Certains savaient dès l’enfance qu’ils seraient chercheurs, pour d’autres c’est parfois venu sur le tard. » Parmi les objectifs de cette série de podcasts, celui de transmettre et de susciter des vocations semble le plus important. « Les jeunes vont surtout jusqu’au master et poursuivent rarement au-delà. Nous voulions montrer que la recherche est accessible. » Au-delà du format audio, l’initiative se prolonge à travers une exposition urbaine dans les rues de Niort, Poitiers et Châtellerault et à la Maison des étudiants du campus poitevin, jusqu’au 
31 octobre.

Université de Poitiers

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