Les maquettes de la discorde

Plusieurs agences de communication du département viennent de mettre en ligne le site Internet www.initiative-com.org. Objectif ? Améliorer les pratiques en matière de commandes graphiques. Explications.

Arnault Varanne

Le7.info

Les goûts et les couleurs, ça ne discute pas. Dans la com’ poitevine, on commence cependant à trouver certains procédés pénibles. À l’initiative du Réseau des professionnels du numérique en Poitou-Charentes, quelques agences locales entendent normaliser les relations entre prestataires de services et commanditaires. “Aujourd’hui, les professionnels de la communication doivent transmettre à leurs clients des maquettes graphiques avant même d’avoir pu exercer leur rôle de conseil”, pestent les principaux intéressés.


Dédommagement

Histoire de rétablir l’équilibre, les promoteurs de “meilleures pratiques pour la commande graphique” préconisent plusieurs solutions. La première consiste à “sélectionner les prestataires sur dossiers”. Autrement dit, pas sur une “simple maquette réalisée sans briefing de départ” mais en tenant compte des “référencesde l’agence”. Deuxième idée : si le commanditaire -acteur public dans 99% des cas- souhaite des propositions graphiques, les membres du SPN proposent “une première sélection sur dossier” avant un entretien préalable à la fourniture d’une maquette. On y revient. Sauf que, dans ce cas d’espèce, “les deux prestataires non retenus seraient dédommagés pour le travail fourni”. “En rémunérant ces propositions, les commanditaires reconnaissent le coût et la qualité du travail réalisé et permettent également aux petites structures, disposant de faibles capacités financières, de mieux répondre à leur commande”, arguent les agences de communication signataires du document. Reste à savoir comment les commanditaires vont réagir à cette volonté unilatérale.

Même si les communicants poitevins estiment que ce nouveau “deal” suggère une “nouvelle répartition du budget” et vise une relation “gagnant-gagnant”, il n’est pas sûr que les donneurs d’ordre l’entendent de cette oreille. À suivre.
 

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