Le groupe Pierre et Vacances a décidé d'implanter son 6e Center Parcs dans le nord de la Vienne. Précisément sur les communes des Trois-Moutiers et de Morton. 300 millions d'euros d'investissements et 1 000 emplois sont attendus !
« La Vienne a trouvé son deuxième souffle. » C'est en ces termes que Claude Bertaud, président du Conseil général, a annoncé officiellement à Vouillé, mercredi, que la Vienne avait été retenue par le Groupe Pierre et Vacances pour l'implantation d'un sixième Center Parcs en France. Cette première étape va amener le Conseil général à ouvrir des négociations exclusives avec ce géant du tourisme de masse. Prudent, le patron du « CG » s'est néanmoins empressé de préciser que Georges Brémont, le PDG de Pierre et Vacances, avait « fait part de son accord pour étudier de façon exclusive le site présenté par le département de la Vienne et confirmer avant la fin de l'année les conditions de réalisation de cet investissement touristique majeur. » Un protocole d'accord a d'ailleurs été paraphé mardi à l'occasion de la visite d'une délégation de la Vienne au Center Parcs de Lorraine. Concrètement, au plus tard en 2014-2015, Center Parcs « n° 6 » verra le jour sur un terrain de plusieurs dizaines d'hectares, propriété d'une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation.
1,2 million de nuitées attendues
Pour la Vienne, c'est évidemment une aubaine. Le projet est d'ailleurs comparé à celui du Futuroscope voulu par René Monory au début des années 80. Une locomotive touristique qui a changé l'image du département. Il est vrai que sur le papier, les chiffres ont de quoi donner le tournis. Trois cents millions d'investissements sont prévus (800 cottages), un millier d'emplois directs et induits attendus (dont 600 emplois permanents), et 1,2 million de nuitées espérées, soit autant que le Futuroscope.
Très actif sur ce dossier au côté de Claude Bertaud, Jean-Pierre Raffarin semble avoir pesé de tout son poids dans cette décision surprise. « La culture du tourisme dans notre département a été un atout déterminant, tout comme le positionnement géographique de la zone choisie, aux confins des Deux-Sèvres, de l'Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire, et à 30 minutes du Futuroscope avec lequel les synergies sont indéniables. »