Liséa, le concessionnaire en charge de la construction de la LGV Tours-Bordeaux, a invité ce midi tous les élus concernés à une opération de communication pour le lancement officiel du projet. Parmi eux, Alain Claeys, député-maire de Poitiers, s’est félicité du « désenclavement de la façade atlantique » engendré par l’ouverture de cette nouvelle ligne.

Romain Mudrak

Le7.info

En ce « jour de bonheur », le socialiste a toutefois rappelé qu’il avait voté à l’Assemblée nationale en faveur d’un LGV Sud-Europe Atlantique reliant Tours et Bordeaux mais aussi Poitiers et Limoges. » Son homologue limougeaud a apprécié ce soutien alors que des incertitudes planent au-dessus du financement de ce barreau.

Plus étonnante a été la déclaration de Jean-François Macaire. Au nom du Conseil régional, qui n’a pas payé sa part du gâteau, le vice-président a qualifié ce chantier d’« opportunité importante pour le territoire ». La Région « participera pleinement en fonction de ses compétences », a précisé l’intéressé. C’est bien sûr en matière de formation professionnelle des ouvriers recrutés pour l’occasion que se concentrera l’intervention de la collectivité.

L’Etat a laissé le choix aux collectivités
Une question se pose : au vu des retombées économiques escomptées, pourquoi la collectivité n’a pas mis la main au porte-monnaie quand on le lui demandait ? Réponse de Jean-François Macaire : « En ne déposant pas de loi sur ce financement, le gouvernement a laissé le choix aux collectivités, d’égal à égal. Il aurait pu l’imposer. Nous avons proposé une avance remboursable à l’Etat. Il l’a refusé. Cela ne veut pas dire que nous ne nous intéressons pas à cet équipement. »

Le grand absent de cette manifestation était le Comité TGV Réaction Citoyenne, pourtant invité à la fête. Dans une lettre au directeur de Liséa,son président, Patrick Lantrès, a expliqué son choix : « Accepter votre invitation pour fêter le lancement de la LGV alors que les associations adhérentes se battent face à un mur d’incompréhension et que les riverains attendent que nous les défendions pied à pied, serait contraire à mon éthique, à l’idée que je me fais du rôle qui est le mien au sein du Comité TGV Réaction Citoyenne. »

Le chantier de terrassement démarrera dans la Vienne au début de l’année 2012 tandis que le premier TGV ne circulera sur les rails qu’à la fin 2017.

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