En partenariat avec une équipe de l'université de Tours, l'équipe Inserm « Neurobiologie et Neuropharmacologie de l'Addiction », rattachée au laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques de l’université de Poitiers, vient de publier un article dans le journal « Neuropsychopharmacology ». Cette publication met en évidence le fait que « la consommation de drogue laisse des traces dans le cerveau ». « Ces « traces » rendraient les individus particulièrement sensibles aux situations de stress, ainsi qu'aux stimuli environnementaux rappelant la prise de drogue. Mais quelles sont ces traces ? Perdurent-elles même en situation d'abstinence ?... C’est à toutes ces questions que les chercheurs poitevins répondent. « En utilisant un modèle animal d'addiction couplé à de l'imagerie cérébrale, ils ont pu démontrer que l'addiction à la cocaïne est associée à la dérégulation d'un réseau cérébral complexe, incluant des régions corticales et sous-corticales. Si une partie des altérations induites par la drogue disparaît avec le temps, certaines modifications de l'activité cérébrale perdurent après une période d'abstinence d'au moins un mois chez le rat, ce qui pourrait correspondre à une période de 3-4 ans chez l'Homme », développe l’université de Poitiers. Plusieurs effets sont engendrés par cette addiction, comme « une difficulté à inhiber le comportement de prise et recherche de drogue, une augmentation du désir et de la motivation pour la drogue, une augmentation de sa valeur émotionnelle, et une augmentation des mémoires liées à la prise de drogue ».