Rasheed Wright veut <BR>«terminer le boulot»

Victime de pépins de santé à répétition, Rasheed Wright vit une saison 2010-2011 délicate, à l’image du PB 86. Avant de défier Chalon, samedi au Colisée (20h), l’ailier américain porte un regard sans concession sur ses performances (*). Extraits.

Arnault Varanne

Le7.info

Rasheed, la victoire du week-end dernier face à Strasbourg (71-66) fut longue à se dessiner. Qu’est-ce qui a fait la différence ?
«Je crois que c’est une bonne victoire dont nous avions absolument besoin. C’était un match compliqué parce que les deux équipes avaient obligation de gagner. Mais nous avons su saisir les opportunités et mettre les shoots quand il le fallait.»

A titre personnel, vous avez semblé retrouver un peu de confiance aux tirs (11pts à 3/3 à 3pts). Vos performances de la saison vous frustrent-elles ?  
«De la frustration ? On peut dire cela. J’ai toujours confiance en moi, même si beaucoup de tirs ne rentrent pas cette année. Je suis un joueur de rythme, qui a besoin de sentir les matchs. Et je suis forcément frustré quand les tirs ouverts ne rentrent pas. En même temps, j’ai connu plein de petites blessures (Ndlr : il avait été opéré du pied à l’intersaison) qui m’ont vraiment pénalisé. Et puis, l’effet de surprise ne joue plus. Les autres équipes savent ce que nous sommes capables à faire, nous sommes attendus partout.»

Dans ces circonstances, un maintien arraché de haute lutte aurait-il la même saveur que les play-offs de la saison dernière ?
«Non ! Je ne crois pas aux victoires morales. Avec l’équipe, on s’était fixé des objectifs que nous n’atteindrons pas. Je sais qu’avec les joueurs qu’on a, on est capables de faire beaucoup mieux que le maintien. Quand on regarde tous les matchs qu’on a perdus de quatre-cinq points, ça laisse des regrets.»

« Chalon ? Un match ouvert »


La lutte pour le maintien, justement, est incroyablement serrée. Sur quoi va-t-elle se jouer ?
«Il peut encore se passer plein de choses dans cette fin de saison. On se doit de terminer le boulot, en gagnant tous nos matchs à domicile. Et pourquoi pas aller chercher quelque chose à Chalon ? Il faudra que nous rentrions dans le match en étant bien physiquement et dans le jeu. Même si cette équipe joue bien chez elle (Ndlr : 11v, 2d), cela reste un match ouvert.»

Rasheed, vous reverra-t-on sous le maillot du PB la saison prochaine ?
«Je ne pense pas à la saison prochaine. Je me sens toujours bien à Poitiers, même si j’ai sans doute vécu la saison la plus difficile de ma carrière, physiquement et collectivement. Il y a forcément une année moins bonne dans une carrière. Ce que je veux, c’est bien me reposer cet été et réattaquer la prochaine saison très fort. Mais, je le répète, avant de penser à tout cela, il faut terminer le boulot !»

(*) Rasheed Wright tourne cette saison à 11,3pts, 3rbds, 1pd et 7,2 d’évaluation. En 2009-2010, il culminait à 14,7pts, 3,7rbds, 2pds et 10,8 d’évaluation.

Photo Seb Jawo



À Chalon en quête d’exploit


D’ordinaire peu enclin à s’épancher sur l’adversaire, Ruddy Nelhomme fait exception lorsqu’il s’agit d’évoquer Chalon. «C’est l’équipe en forme du moment, reconnaît l’entraîneur du PB86. Elle vient de gagner à Cholet (78-70) et affiche une vraie stabilité puisqu’elle dispose du même groupe depuis le début de la saison. Grégor Beugnot fait du bon boulot.» Le dauphin du roi des Mauges réalise un quasi sans-faute à domicile avec onze succès et seulement deux revers dans son antre du Colisée. Dans ces circonstances, que peut espérer le PB dans la Saône-et-Loire ? «Nous partons dans l’idée de réaliser un truc là-bas, de tenter deux-trois choses sur le plan tactique», annonce Ruddy Nelhomme.

A l’aller, le PB avait parfaitement tenu son plan de jeu en limitant Chalon à 61 points (70-61 au final). De sa capacité à «tenir le rythme» d’enfer imposé par Schlib, Haynes et consorts, dépendra l’issue de cette rencontre a priori très déséquilibrée. «Le basket est un sport d’adresse, insiste le technicien guadeloupéen. Au match aller, Chalon en avait manqué (33% de réussite)…»

Pour ce déplacement à haut risque, le PB récupère tous ses éclopés. Fournier (cheville), Wright (hanche) et Grant (cuisse) sont bons pour le service. À signaler que la 27e journée du championnat met aux prises, ce soir, Paris-Levallois et Vichy. Traduction : même en s’inclinant à Chalon, le PB ne sera pas relégable.

27e journée de Pro A, Chalon (2e, 18v-8d)-Poitiers (13e, 10v-16d), samedi 23 avril, 20h au Colisée.
 

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