On aperçoit régulièrement sa silhouette lors des inaugurations de nouvelles attractions. Appareil photo en bandoulière, il n’en loupe pas une miette. Le 13 juin dernier, après le confinement, Thomas Chabrout-Julien a ainsi découvert Objectif Mars parmi les premiers. « C’est une attraction en rupture avec les autres », juge-t-il. J’espère que je pourrai voir les dernières représentations du spectacle La Forge aux étoiles, dans quelques semaines... » D’hier à demain, le dessinateur dans une agence d’architecture semble incollable sur l’histoire de « son » parc, découvert en 1993, au moment où sa famille a posé ses valises dans la Vienne.
« Le Futuroscope m’a éveillé à l’architecture. Petit, je me suis demandé comment une boule géante pouvait tenir au-dessus d’un triangle ! » Sa vocation professionnelle vient en partie de là. « Fasciné par les grandes images », Thomas Chabrout-Julien a adoré Echos du soleil, au Solido, ou encore Les Papillons monarques, au Tapis Magique. Mais n’allez pas croire qu’il berce dans la nostalgie. Au contraire, il a « grandi » avec le parc. Et date à 2006 sa véritable mue. « La démocratisation des technologies dans les foyers a rendu plus difficile le récit du futur. Avec Danse avec les Robots, en 2006, c’est la première fois qu’une attraction n’était pas basée sur l’image. Et il y a eu une dimension artistique nouvelle. Pour moi, c’est un tournant majeur. » A double titre puisque « DAR » a suscité la naissance du Forum du Futuroscope, le 16 novembre 2005. Pour l’anecdote, on le doit à deux fans de... Disneyland Paris. Lesquels ont très vite laissé les commandes à Thomas. Il en assure toujours aujourd’hui l’administration. Près de 850 membres sont inscrits sur forum-futuroscope.net, mais en réalité « une quinzaine » interagissent régulièrement, libres de « dire ce qui nous plaît ou pas. A titre personnel, je ne suis pas un grand fan des Mystères du Kube ! »
Sur Twitter -les fans-parcs y sont nombreux-, Thomas Chabrout-Julien assure la même veille au sujet de son parc préféré qui, au-delà des confinements, l’a inondé d’actualités avec son plan stratégique. « Jamais le Futuroscope n’a fait autant d’annonces, d’investissements aussi ambitieux. L’arrivée de la Compagnie des Alpes lui a donné des moyens sans précédent », observe le passionné d’astronomie. Autant de raisons de ne pas se lasser. Quelle que soit la saison et les nouveautés, muni de sa carte club, Thomas le visite jusqu’à deux fois par mois.
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