Institut Robuchon, acte II

Mis à mal par le décès de Joël Robuchon en 2018, le projet d'école internationale de cuisine peine à voir le jour. Mais une nouvelle idée vient d'être avancée autour de trois sites : Montmorillon, la Technopole du Futuroscope et l'ancien lycée Grand-Pont, à Chasseneuil.

Romain Mudrak

Le7.info

La création de l’institut Joël Robuchon est un feuilleton à rebondissements. Cette école de cuisine d'envergure internationale voulue par le chef multi-étoilé peine à voir le jour depuis son décès le 6 août 2018. Mais un nouvel épisode s’est déroulé ce matin. Les présidents de la Région et du Département se sont assis à la table du chef Régis Marcon, de Sophie Robuchon, présidente du groupe familial, et de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre. Ensemble, ils ont défini un nouveau projet dont les modalités exactes restent encore à préciser. En substance, l’école dont les activités devaient à l'origine être concentrées à Montmorillon serait désormais éclatée sur trois sites : à la Maison-Dieu de Montmorillon s'ajoutent la Technopole du Futuroscope et le lycée Grand-Pont à Chasseneuil-du-Poitou, en grande partie désaffecté depuis 2009 et le transfert des formations vers le nouveau lycée Kyoto à Poitiers.

« Rapprocher la cuisine collective de l’excellence »
La Région a la main sur ce dernier bâtiment. C’est peut-être le volet le plus avancé. Plus de 20M€ devraient être injectés dans la réhabilitation de l'établissement. Interrogé en marge d’une visite à Poitiers, Jean-Louis Nembrini, vice-président de Nouvelle-Aquitaine, a évoqué « la création d’une formation d’excellence dans le domaine de la restauration collective ». L’objectif ? Former les personnels et accroître la qualité des 55 millions de repas servis chaque année dans les collèges et lycées de la grande région. « Notre ambition est de rapprocher la cuisine collective de l’excellence, avec une dimension sociale importante car cette école devra être ouverte aux jeunes qui ont du talent, même s’ils sont issus de familles défavorisées », poursuit Jean-Louis Nembrini.

Les autres volets du projet ne sont pas encore très clairs. Dans un communiqué, le Conseil départemental de la Vienne précise que le projet « mêle trois grandes orientations : les métiers des Arts culinaires, l’Hôtellerie couplée au Spa/bien-être et l’Agriculture ». Montmorillon devrait hériter d’un hôtel d’application mais les porteurs du projet seraient toujours à la recherche d'investisseurs privés. Du côté de la Technopole, un restaurant d’application « de haut niveau » devrait voir le jour dans un bâtiment vacant depuis longtemps, connu sous le nom de Fleur de Lotus, près du LP2I. Une présentation détaillée du projet est programmée le 13 octobre, promettent ses instigateurs. A suivre.

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