Rassemblés pour marquer la Journée mondiale du droit à l’avortement
Claire Brugier

Le7.info

Une cinquantaine de personnes, femmes et hommes membres et sympathisants du Collectif 8 mars, se sont retrouvés ce matin, place du Général-de-Gaulle, à Poitiers. « Nous voulions marquer la Journée mondiale du droit à l’avortement, notamment au regard de ce qu’il se passe au Texas », explique Sophie. Le 2 septembre, l’Etat texan a en effet, par une loi, fait de l’avortement un délit, y compris dans les cas de viol ou d'inceste. Mais localement aussi, la situation inquiète. « A Poitiers, le local du Planning familial a été recouvert d’autocollants anti-IVG fin juin et, jeudi dernier, en marge de la manifestation Education nationale, des membres du CNT-SO ont subi une agression, on a déchiré leur drapeau... » Le Collectif du 8 mars appelle à la vigilance. « Cela n’était jamais arrivé à Poitiers. Jusqu’à présent, la cohabitation était pacifiée, constate Aurélie. C’est un phénomène récent. Et inquétant. » En France, 130 centres IVG ont fermé ces quinze dernières années, au gré des fermeture de maternités, souvent en milieu rural. Sur Poitiers, il ne se passe pas un mois sans qu’un femme hors délai en France doive se rendre en Espagne ou aux Pays-Bas pour interrompre sa grossesse. « Il faut compter 800, 1 000€, parfois jusqu’à 1 500€ pour la seule intervention. Elles sont parfois obligées d'emprunter », déplore Héloïse, bénévole au Planning familial. Dans le Monde, 47 000 femmes meurent chaque année à cause d'avortements clandestins, soit une toutes les neuf minutes. A noter qu'à l'appel du collectif D'ailleurs nous sommes d'ici, un nouveau rassemblement est prévu le 6 octobre, à 18h, place Alphonse-Lepetit, en soutien aux femmes afghanes et plus largement à tous les Afghans sur le chemin d'un exil forcé.

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