Le Stade poitevin haltérophilie musculation fête cette année ses 40 ans et entend afficher ses atouts face à la concurrence croissante des salles de sport privées.
Il n’a pas vraiment changé. Pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs. Le Stade poitevin haltérophilie musculation, fondée en 1981 sous le nom de Club haltérophile poitevin, a 40 ans cette année. Au meilleur de sa forme, il a connu « jusqu’à 800 adhérents », rappelle l’actuel président Augustin Bagot.
Mais c’était « avant les salles privées »… L’association, qui propose haltérophilie, musculation et cours collectifs, a accusé le coup, dû se séparer de l’un de ses deux coachs et restreindre ses créneaux horaires. Aujourd’hui ses effectifs sont descendus à 180 licenciés mais le club est bien décidé à reprendre du poids. « Nous avons revu le fonctionnement, renouvelé un peu le matériel et fait quelques petits travaux », détaille Augustin Bagot, soulignant le soutien de Grand Poitiers, moins celui des associations qui utilisent machines et haltères sans verser leur obole.
Dans sa volonté de renouveau, le club a aussi remusclé ses horaires d’ouverture grâce à l’embauche, depuis octobre, d’Alexia Koudou Gris aux côtés de Patrick Ferrandier. La coach sportive et psychologue de la prévention vient renforcer l’approche sport-santé. « J’essaie de travailler plus individuellement avec des personnes qui ont des douleurs chroniques, dans le dos, le bassin, les épaules, en analysant leur posture et en identifiant les déséquilibres de tonus musculaire, l’objectif étant de reprogrammer un mouvement sain. »
Sport pour tous
« On est bien ici, c’est adapté », résume Marie-Christine. Cette habituée des lieux « depuis trente ans » loue l’ambiance
« familiale et conviviale » de cette salle où « on n’est pas en mode bodybuildé », où des liens se créent. En quelques semaines, Alexia Koudou Gris l’a constaté.
« Beaucoup d’adhérents viennent depuis très longtemps. On voit ici des profils de personnes qui ne se retrouvent pas dans les salles de sport privées. »
Le tarif aussi est différent, plus accessible aux petits budgets, des étudiants notamment. Et le club reste fidèle à sa philosophie du sport pour tous à travers son affiliation à la fédération handisport, à ses collaborations avec la prison de Vivonne, des structures implantées dans des quartiers prioritaires de la ville… « L’haltérophilie est un sport adapté à tout le monde, note Augustin Bagot. On peut s’y mettre à partir de 11 ans et, contrairement aux idées reçues, ça ne fait pas rétrécir !, sourit-il. C’est un sport individuel que l’on pratique en équipe et, comme c’est un milieu assez petit, il existe une bonne ambiance entre les clubs. »
L’haltérophilie allie technique, vitesse, souplesse. Le week-end prochain, quatre licenciés du Stade poitevin ont rendez-vous à Saint-Jean-d’Angely pour le championnat interrégional. Laura Sibille, Alexandra Pulcina, Benjamin Lenfant et Camille Fromond auront à cœur de porter haut les couleurs d’un club qui a connu de grandes heures dans les années 90.